Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
récents répondent dans leur conception à une
gamme variée d’objectifs, aussi bien nouveaux
que traditionnels, et leur développement technique
peut être également très divers, et même
contradictoire d’un pays ou d’une région à
l’autre. Il est clair que l’efficacité des initiatives
de restauration peut être améliorée par
l’évaluation et la dissémination des technologies
qui ont démontré leur viabilité technique,
environnementale et économique, et qui sont
socialement acceptables.
Les techniques de restauration forestière
incluent généralement le repeuplement. La
plus grande difficulté pour restaurer des
écosystèmes dégradés dans les climats secs est
le stress hydrique. Par conséquent, les techniques
de boisement doivent améliorer l’usage
de l’eau par les plantes introduites, de même
que la capture de l’eau et sa conservation dans
l’écosystème restauré (Vallejo et al., 1999). Cet
objectif affecte toutes les étapes du processus
de restauration forestière (plantation dans
cet exemple) : production de scions de qualité
en pépinières, préparation et réparation du sol,
utilisation de tubes protecteurs, traitements de
la végétation existante sur les monts, et sylviculture
de post-plantation.
Les techniques de boisement doivent
améliorer l’usage de l’eau de la part
des plantes introduites, ainsi que la
capture de l’eau et sa conservation
dans l’écosystème restauré.
La mortalité des scions se produit en général
au cours du premier été sur le terrain, quand les
racines des scions n’ont pas suffisamment colonisé
le sol, ce qui leur fait subir un grand stress
hydrique. La croissance de la racine hors de la
motte et la colonisation rapide et profonde du sol
sont des facteurs cruciaux pour la survie du scion.
La première cause de mortalité des scions est la
sécheresse, aggravée par la faible capacité de ré-
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EAU ET TERRE
tention d’eau des sols qui sont le plus souvent
superficiels et pierreux. En tenant compte de ces
limitations, on a développé diverses techniques
pour surmonter le stress hydrique post-plantation
(Vallejo et al., 2000; Vallejo et al, 2006). .
OPTIONS POUR OPTIMISER L’USAGE
DE L’EAU DANS LES PLANTATIONS
EN RÉGIONS SÈCHES
Sélection des espèces et génotypes
La sélection des espèces dans les projets de
restauration doit prendre en compte leur compatibilité
écologique avec l’habitat à restaurer et leur
contribution aux objectifs spécifiques de la restauration
(Tableau 4). Les récents programmes de
restauration ont promu l’utilisation d’espèces et
de génotypes locaux, dans la mesure où l’objectif
est la récupération des écosystèmes autochtones
(SERI, 2004). Une autre raison de privilégier
l’usage d’espèces natives est leur adaptation aux
conditions locales. Néanmoins, ce présupposé
ne se vérifie pas nécessairement si l’on prend en
compte le changement climatique.(Bakkenes et al.,
2002). Les régions sèches ont connu des températures
inhabituellement hautes et des sécheresses
au cours des dernières décennies (De Luis et al.
2000). Dans certaines zones, ces conditions ont été
trop extrêmes pour certaines espèces, provoquant
des mortalités massives (Peñuelas et al., 2001). Les
événements climatiques extrêmes n’affectent pas
toutes les espèces dans toutes les zones de manière
homogène. Les espèces qui sont proches de
leur limite climatique doivent être plus vulnérables.
Certaines espèces de buissons sclérophylles
originaires des forêts de lauriers de la période du
tertiaire, qui se sont adaptées à des climats secs,
peuvent être particulièrement sensibles aux changements
de volume des précipitations et de leur
répartition (Valladares et al., 2004). C’est pourquoi
il est nécessaire d’examiner si la flore actuelle
peut être capable de s’adapter aux scénarios climatiques
futurs et, en particulier, de déterminer si
les fonctions vitales des écosystèmes vont résister.