Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
les deux tiers ou les trois-quarts des bassins versants
du monde entre 2000 et 2050.
Le réchauffement climatique ne fait plus aucun
doute et aura des impacts sur la disponibilité
et la qualité des ressources en eau. Il est maintenant
grand temps d’agir. La société doit immédiatement
prendre des mesures contre ces risques,
aussi bien à l’échelle locale que mondiale.
Cela implique la recherche de nouveaux modes de
gestion de l’eau à l’échelle mondiale à travers de
nouvelles institutions et conventions internationales.
L’accentuation du stress hydrique ne fera
qu’aggraver les problèmes liés à l’eau. Tous les
gouvernements doivent donc s’assurer que leurs
infrastructures, au même titre que leurs approches
politiques et institutionnelles touchant aux domaines
légal, technique et économique en matière
de gestion et de service d’eau, sont adéquates. La
gestion intégrée des ressources en eau offre un cadre
propice à l’adoption de mesures d’adaptation.
5. Les changements dans le cycle de l’eau auront
très probablement une incidence majeure sur
la sécurité alimentaire mondiale. Dans de nombreuses
régions au climat de type Méditerranéen
(Europe, Australie et Amérique du Sud), ainsi que
dans les zones tropicales marginales au climat aride
et semi-aride, en particulier en Afrique subsaharienne,
il est prévu que la disponibilité des
ressources en eau diminue de façon significative
dû au changement climatique. En général, tandis
qu’une augmentation modérée de la température
locale (de l’ordre de 1 ºC à 3 ºC), associée
à une plus grande concentration de CO 2 et une
augmentation des précipitations, pourrait s’avérer
bénéfique pour les rendements agricoles, un très
léger réchauffement (de l’ordre de 1 ºC à 2 ºC)
dans les zones tropicales ou les régions saisonnièrement
sèches auraient un impact négatif sur
cette production agricole. Une baisse de la production
alimentaire mondiale est escomptée, mais
il se peut que les changements dans cette production
diffèrent d’une région à l’autre (avec une
augmentation dans les pays des hautes latitudes
et une réduction dans les pays des moyennes et
basses latitudes). Les besoins mondiaux en eau
d’irrigation augmenteront également de façon
significative (plus particulièrement dans les pays
270
CHANGEMENT CLIMATIQUE ET PHÉNOMÈNES EXTRÊMES.
développés). Les zones cultivables et la période de
croissance des cultures seront affectées : a) les zones
de production végétale se déplaceront probablement
vers les pôles, b) les cultures de céréales
et de protéagineux, par exemple, auront un cycle
de vie plus court.
La concurrence entre l’usage agricole et environnemental
et l’usage résidentiel et industriel
de l’eau sera probablement accrue, particulièrement
dans les régions les plus peuplées. Il y aura
une pression croissante pour maximiser la valeur
du rendement par litre d’eau utilisé des cultures
irriguées via des changements dans les types
de cultures, la gestion de l’irrigation, l’usage de
nouvelles techniques (comme l’irrigation au goutte
à goutte souterraine), le changement de lieu de
l’activité, les infrastructures (comme les barrages)
et des accords institutionnels. Ces changements
seront pour la plupart exigés par les impacts résultant
des années de sécheresses extrêmes.
La variabilité climatique est une caractéristique
inhérente aux prairies. Elles connaissent toutefois
des régimes de précipitations de plus en plus extrêmes,
et cela ne fera qu’empirer avec le temps. La
productivité primaire et limitée dans la plupart des
prairies par la disponibilité de l’eau. Même les variations
les plus imperceptibles peuvent avoir des
impacts majeurs sur la productivité des prairies.
6. L’eau est un secteur clé, essentiel aux autres
secteurs ; aussi les impacts qu’elle subit peuvent-ils
affecter les autres secteurs par un effet de cascade.
Les secteurs économiques qui seront probablement
les plus touchés seront ceux de l’agriculture
(augmentation de la demande en eau d’irrigation),
de l’énergie (diminution du potentiel en matière
d’énergie hydraulique et de la disponibilité en eau
de refroidissement), de la santé (dégradation de la
qualité de l’eau), des loisirs (tourisme lié à l’eau),
ainsi que ceux de la pêche et de la navigation. Les
premières estimations des impacts économiques
résultant d’une diminution de la disponibilité de
l’eau dans les régions en développement indiquent
que si des mesures d’adaptation ne sont pas prises,
il faut s’attendre à un ralentissement de la croissance
et du développement. L’adaptation est une
solution clé au problème du secteur de l’eau, et le