Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
malement devrait faire appliquer les principes
provenant de la Troisième Dimension. Or, de la
façon dont cette autorité supérieure est présentée
(et cette présentation n’est pas contestée) c’est à
dire indépendante des parties, certaines questions
se posent. Eh bien alors, de qui dépend- elle ?
Cela n’est pas précisé... même si une belle dénomination
au parfum New Deal surgit : Autorité
Nationale de l’Eau.
Les exemples présentés au cours de la séance
ne contribuent pas beaucoup plus à éliminer
l’indéfinition de la proposition : Réseau électrique
et Consortium d’Assurances. On oublie alors qu’il
s’agit de sociétés et d’organismes directement
contrôlés par le Pouvoir Exécutif avec la présence
des agents économiques concernés (producteurs,
distributeurs, usagers).
Par contre, les justifications pragmatiques réalisées
en faveur de cette autorité supérieure sont
quant à elles bien précises. Parfois même, sans le
savoir, les participants les présentent en prose : on
signale par exemple l’importance que représente,
dans le cadre de la Société Risque, le fait que les
utilisateurs puissent consommer une ressource
aussi stratégique que l’eau. Non pas pour sa rareté
mais pour sa qualité. On estime que les Confédérations
Hydrographiques ont réussi à offrir cette
sécurité à l’utilisateur.
Il ne faut donc pas s’étonner que cette proposition
ait été suivie de réponses visant à affirmer
que nous disposons déjà de tout cela. Des participants
précisent que nous avons déjà un Ministère
régulateur et une Loi des Eaux (la loi de 1985),
relativement raisonnable. Et si les Confédérations
(déclarent d’autres participants) ont fourni une
solution/un service pendant plus d’un demi-siècle,
pourquoi les dévaluer à présent, pourquoi ne pas
s’en servir ? Bien que d’autre part – l’auditeur, en
écoutant d’autres commentaires prononcés pendant
la séance, face à une nouvelle contradiction
ou du moins ambiguïté -, se demande: n’était-ce
pas là que se trouvaient certains des plus dangereux
déchets de la technologie hydraulique?
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5. NE PAS INVENTER LE FIL
À COUPER LE BEURRE:
APPLIQUER DESMODÈLES À SUCCÈS
EAU ET SOCIÉTÉ
Au cours de la séance quelques interventions
ont suivi cette voie du “tout-cela-nous-l’avonsdéjà”,
un participant s’est même exprimé ainsi :
“Donc s’il y a une importante paix hydraulique, il
suffit de l’étendre”.
Dans certains cas, les réussites dans la résolution
de conflits concrets sont présentées et il
est précisé qu’il suffirait d’appliquer dans tous les
cas, la méthode qui a fonctionné dans ces conflits
concrets (un conflit entre maraîchers et constructeurs
de retenues d’eau est-il le même que celui
entre des écologistes et des promoteurs de terrains
de golf ou qu’un conflit entre agriculteurs et le
secteur de la réfrigération des centrales nucléaires?).
Les techniques de résolution des conflits seront
donc traitées plus en détail comme nous le
verrons dans un paragraphe ci-après.
Or, on nous présente également comme modèle
non pas les aptitudes particulières sinon les institutions
datant de plusieurs siècles comme le Tribunal
des Eaux. De solides arguments sont avancés
pour faire de celui-ci un modèle à suivre ce qui est
évalué positivement dans d’autres interventions.
Évidemment, on omet qu’il s’agit de conflits dans
lesquels les parties ont en général des codes culturels
partagés et en général de mêmes objectifs :
principalement l’irrigation. Alors les irrigateurs qui
attendent le malheureux Canal de la Rive Droite
de l’Èbre peuvent-ils par exemple avoir les mêmes
codes culturels que les hôteliers levantins?
D’autres interrogations en ce sens ont été également
présentées au cours de la séance.
Parfois, certains l’appelle: “apprendre des cultures
qui fonctionnent”, d’autres disent qu’il s’agit
d’identifier des “communautés intelligentes” qui
savent éviter les conflits. Des exemples sont présentés
comme les Réseaux des Réserves Naturelles
qui ont appris à surmonter les fractures que