Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza
Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza
Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008<br />
gran<strong>de</strong> échelle”. Il y a une planète Terre, <strong>de</strong> nombreuses<br />
nations, <strong>de</strong>s régions, <strong>de</strong>s bassins hydrographiques.<br />
Et il y a énormément <strong>de</strong> lieux individuels<br />
et <strong>de</strong> gens. Les nombres sont très différents et<br />
ce fait est très important : il n’y a qu’une Terre<br />
mais il y a <strong>de</strong>s milliards <strong>de</strong> personnes qui prennent<br />
<strong>de</strong>s décisions concernant le territoire et l’eau.<br />
A l’échelle globale on opère selon <strong>de</strong>s principes<br />
généraux qui supposent <strong>de</strong>s lois et <strong>de</strong>s traités globaux<br />
basés, en principe, sur la connaissance scientifique.<br />
Les étu<strong>de</strong>s globales doivent comprendre<br />
les changements dans le but <strong>de</strong> les stabiliser. Le<br />
concept <strong>de</strong> “développement durable” a cet attribut.<br />
Une perspective globale est extrêmement importante,<br />
en particulier pour les thèmes relevant <strong>de</strong><br />
ladite échelle comme le réchauffement climatique,<br />
l’élévation du niveau <strong>de</strong>s océans, la désertification<br />
et la perte <strong>de</strong> la biodiversité.<br />
A l’échelle intermédiaire, régionale, bien<br />
souvent un bassin hydrographique ou une région<br />
urbaine, au lieu <strong>de</strong> travailler avec toute l’humanité,<br />
globalement, on considère <strong>de</strong>s cultures spécifiques,<br />
avec <strong>de</strong>s différences sociales internes. On analyse<br />
<strong>de</strong>s processus et on envisage <strong>de</strong>s hypothèses. On<br />
propose et on évalue <strong>de</strong>s alternatives, sur la base<br />
<strong>de</strong>s connaissances acquises en sciences physiques<br />
et en écologie, mais aussi en sciences humaines.<br />
En parallèle à la recherche <strong>de</strong> stabilité, on cherche<br />
à comprendre et à maîtriser le changement, même<br />
si l’on ignore dans quel sens il se dirige. On a<br />
affaire à <strong>de</strong>s politiques, à <strong>de</strong>s visions conflictuelles<br />
légitimes et <strong>de</strong>s consensus possibles, et c’est particulièrement<br />
le cas quand il s’agit <strong>de</strong> l’eau.<br />
A l’échelle la plus locale sont impliqués <strong>de</strong>s<br />
individus et <strong>de</strong>s petits groupes. Les gestionnaires<br />
sont fréquemment mus par <strong>de</strong>s intérêts privés,<br />
particulièrement dans le cas <strong>de</strong> ressources rares.<br />
Parfois, <strong>de</strong>s idées novatrices sont trouvées qui<br />
permettent d’affronter <strong>de</strong>s situations locales spécifiques,<br />
mais qui s’appliqueraient difficilement à<br />
l’échelle régionale ou globale. A cette échelle il<br />
s’agit <strong>de</strong> reconnaître la diversité et ses avantages.<br />
Tout ce qui fait qu’un lieu est différent, ses gens<br />
et leurs moyens d’expression individuelle, qui se<br />
reflètent dans <strong>de</strong> nombreux paysages locaux. A ce<br />
53<br />
EAU ET TERRE<br />
niveau, la clé est d’étudier <strong>de</strong>s interactions : où<br />
les espèces, y compris les gens, vont-elles développer<br />
<strong>de</strong>s activités ? Et comment elles entrent en<br />
rapport entre elles, avec la terre et ses ressources<br />
? La planification à ce niveau n’est pas abstraite,<br />
elle est tangible.<br />
La planification du paysage aux échelles globale,<br />
régionale et locale est très différente. Chaque<br />
échelle requiert une formation différente,<br />
un style <strong>de</strong> travail particulier, <strong>de</strong>s connaissances<br />
et une expérience différentes, malgré les limites<br />
diffuses entre les échelles et l’existence <strong>de</strong> chevauchements<br />
sur les sujets et les caractéristiques.<br />
Il y a d’autres liens entre les échelles. En premier<br />
lieu, la diversité <strong>de</strong> l’échelle locale engendre<br />
<strong>de</strong> nouvelles idées et manières <strong>de</strong> penser. La<br />
phrase centrale <strong>de</strong> cette EXPO, “….mille solutions”,<br />
n’est pas un hasard. Et l’imagination locale peut<br />
influer sur les nations, les régions et les individus.<br />
David Brow<strong>de</strong>r est l’auteur <strong>de</strong> la fameuse phrase<br />
“pense globalement, agis localement” ; nous<br />
pourrions dire <strong>de</strong> la même façon “pense localement,<br />
agis globalement” (C. Steinitz). Dans tous<br />
les cas il est bien difficile <strong>de</strong> comprendre le mon<strong>de</strong><br />
et donc d’agir localement, <strong>de</strong> même que d’avoir<br />
une idée à l’échelle locale et d’essayer alors <strong>de</strong><br />
changer le mon<strong>de</strong>.<br />
Néanmoins, il y a aussi <strong>de</strong>s conflits et <strong>de</strong>s risques<br />
potentiels dans ces interactions entre échelles.<br />
Plus les échelles locale et régionale sont faibles, et<br />
plus la globale est forte dans ses aspects les plus<br />
discutables, dans la mesure où les grands principes<br />
<strong>de</strong> pensée globale peuvent faire perdre <strong>de</strong> la diversité,<br />
<strong>de</strong> l’adaptabilité, <strong>de</strong> la capacité d’auto-renouvellement<br />
et <strong>de</strong> souplesse face au changement,<br />
pouvant donner lieu à <strong>de</strong>s politiques autoritaires.<br />
D’un autre côté, si les approches locales <strong>de</strong>viennent<br />
prédominantes elles peuvent engendrer <strong>de</strong>s<br />
situations chaotiques et <strong>de</strong>s inégalités entre pays<br />
riches et pays pauvres, entre zones riches en eau et<br />
zones sèches. Par conséquent, un mon<strong>de</strong> composé<br />
<strong>de</strong> nombreuses situations locales particulières est<br />
difficile à comprendre, à coordonner et à planifier.<br />
En définitive, le dilemme concernant l’échelle se<br />
meut entre l’approche exclusivement globale qui