Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
et également parce que les alternatives au pétrole
telles que le bioéthanol ou l’hydrogène requièrent
elles aussi une consommation d’eau très intensive.
3.4 Modèle hydrique
L’eau disponible sur la Terre pour satisfaire les
demandes de l’homme est répartie de façon très
irrégulière et les problèmes de pénurie sont donc
locaux. Les statistiques groupées cachent cette
problématique. Le modèle de l’eau basé sur
une utilisation intensive de la ressource et sur
une croissance exponentielle de l’offre montre
clairement des signes de non durabilité en ce
qui concerne les processus de dégradation des
ressources et des aquifères. Les eaux souterraines
fournissent un tiers de la population mondiale et
les niveaux des nappes phréatiques et des puits
chutent à cause de la surexploitation des aquifères.
Si la tendance actuelle se maintient, en 2025 deux
personnes sur trois vivront dans des zones affectées
par le manque d’eau.
Actuellement, plus de 20% des humains sont
confrontés à des problèmes d’accès à l’eau et
2,6 milliards de personnes ne bénéficient pas de
services d’assainissement. L’eau contaminée est le
principal responsable des maladies qui sévissent
dans les pays en voie de développement ; ce qui
affecte plus de 1,2 milliards de personnes.
D’autre part, à la pression de la demande
d’eau vient s’ajouter le fait que pour la première
fois dans l’histoire de l’humanité, nous devons
affronter des changements globaux qui affectent
le cycle hydrologique. Le quatrième rapport
de l’IPCC arrive à la conclusion que l’homme a
provoqué le réchauffement global qui affecte actuellement
le climat. Avec le temps, il a été démontré
que le changement climatique s’accélère
au-delà des prévisions établies. Chaque rapport de
l’IPCC a sous-estimé la vitesse des changements
du climat et les conséquences de l’élévation des
températures sur les écosystèmes.
Les impacts de l’élévation des températures
sont liés à la disponibilité en eau et se traduisent
par l’augmentation des niveaux de la mer
(ce qui implique l’eutrophisation des aquifères) et
du stress hydrique (le manque d’eau pour toutes
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EAU ET ÉNERGIE
les utilisations) en raison des changements dans
les précipitations, des sécheresses, des inondations,
des tempêtes, des ouragans et des tornades ainsi
que de la fonte de l’Arctique, de la couche de glace
du Groenland et des glaciers des montagnes.
Le stress hydrique affecte principalement les
pays en voie de développement mais le PNUE prévoit
qu’il se propagera considérablement dans le
monde entier, y compris en Europe et aux États-
Unis. La demande en eau sera intensifiée par la
croissance économique et l’augmentation de la population
étant donné que les deux croissances impliquent
de plus grandes demandes de produits agricoles
et industriels ainsi que du secteur résidentiel.
Les projections de croissance de la population
et de l’économie signifieront donc une forte
augmentation de la demande d’eau ; ce qui
accentuera la non durabilité du modèle hydrique.
En 2030, on prévoit que la population de la
planète atteindra les 9 milliards d’habitants et que
de nombreux pays émergeants parviendront à des
niveaux de richesse similaires à ceux des pays les
plus avancés.
Dans de nombreux pays connaissant des problèmes
de manque d’eau, le secteur agricole est
confronté au dilemme suivant : produire les aliments
ou les importer de pays réunissant des
conditions climatologiques optimales. Le problème
réside dans le fait qu’avec l’actuelle escalade
des prix des aliments, les aspects liés à la sécurité
de l’approvisionnement deviennent de plus en
plus importants. La question qui se pose alors est
de savoir si les pays préfèrent accroître la pression
sur les ressources locales ou être vulnérables aux
marchés globalisés.
À la problématique même des hausses de la
demande d’eau vient s’ajouter le fait que celles-ci
ont lieu dans les zones où les difficultés liés au
manque de cette ressource existaient déjà auparavant
comme, par exemple, en Espagne pour la
zone méditerranéenne ou encore dans le sud de
la Californie. Cela convertit le manque d’eau en
un problème local qui débouche sur des pratiques
non durables. Dans ces endroits, l’augmentation
de la demande en eau destinée à satisfaire
les besoins de la production d’énergie (qui est