Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
simulation indiquent qu’en considérant les valeurs
de l’agent dans la formulation de la gestion de
la croissance, on peut obtenir des résultats plus
corrects. Les interactions entre agents ont produit
des dynamiques complexes, et les simulations ont
révélé les sensibilités dominantes de ces dynamiques.
En particulier, la plus grande sensibilité aux
principaux facteurs du changement d’usages des
sols est accordée au prix de la terre, au développement
des zones voisines et aux interactions spatiales
entre les propriétaires des terres. Alors que la
sensibilité aux valeurs économiques n’est pas une
surprise, les simulations ont révélé une autre sensibilité
qui pourrait être importante du point de
vue de l’intérêt gouvernemental : les propriétaires
terriens tendent à s’accrocher à leurs terres si les
parcelles voisines ne sont toujours pas urbanisées.
Par conséquent, si les gouvernements achetaient
des parcelles ou les droits du développement sous
la forme d’ “espaces ouverts stratégiques”, les propriétaires
terriens voisins, sensibles à l’usage de la
terre du voisin, s’opposeraient à la tentation de
vendre, puisque l’augmentation du prix de la terre
serait modeste. Ainsi, les fonds de conservation
pour préserver des espaces pourraient être plus
efficients s’ils étaient répartis de manière dispersée.
Bien entendu, il faudrait que les gouvernements
locaux soient au courant des effets potentiels
de telle ou telle stratégie. Le développement
d’une densité plus faible entraîne des coûts plus
élevés dans la répartition des services. Pourtant,
une telle stratégie aiderait en dernière instance à
atteindre l’objectif de rendre durables les systèmes
humains et naturels.
15. L’IMPACT DES POLITIQUES SUR LES
RESSOURCES HYDRIQUES :
GESTION INTÉGRÉE DES RESSOURCES
HYDRIQUES. LE CAS DU BRÉSIL.
La recherche de synergies et d’une complémentarité
autour de la gestion de l’environnement, des ressources
hydriques et de l’usage du sol doit évaluer,
entre autres aspects, l’établissement d’une unité
territoriale de planification qui puisse harmoniser
les diverses stratégies d’usage du territoire. En ce
sens, le bassin hydrographique présente des avantages
comme unité de planification, car il s’agit
d’une unité géo-environnementale, composée
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EAU ET TERRE
d’un fleuve principal et de ses affluents, dont les
limites sont définies par le relief, étant donné que
“sa caractéristique environnementale doit refléter
la somme ou la synergie des effets et interventions
qui se produisent sur le territoire du bassin”
(Lino, 2003). Il suffit de relever que plusieurs paramètres
physico-chimiques et micro-biologiques,
entre autres, varient selon les usages de l’eau et
du sol dans le bassin hydrographique. L’auteur
cité conclut alors que, pour comprendre ce qui se
passe dans le bassin, il est fondamental de considérer
les usages multiples de l’eau, leurs conflits
potentiels et, chose qui n’est pas de moindre importance,
le rôle primordial et la valeur écologique
des écosystèmes aquatiques pour la conservation
des forêts et des autres ressources naturelles. En
même temps, il est indispensable d’évaluer l’usage
du sol en fonction de ses potentialités et de ses limitations
écologiques, en maintenant comme référence
le développement durable des ressources.
Un autre aspect de grande importance concerne
l’articulation des instruments de planification
liés aux politiques de ressources hydriques,
d’environnement et d’usage du sol, comme : les
plans de ressources hydriques, la zonification
écologico-économique et les plans directeurs municipaux,
respectivement. Ces instruments, quand
ils sont bien élaborés et articulés, peuvent apporter
des dividendes significatifs pour l’action des
pouvoirs publics et de la société en général. La
Zonification Ecologico-Economique (ZEE) a été
créée dans la législation brésilienne pour orienter
les politiques publiques liées à la planification,
à l’usage et l’occupation du territoire, en tenant
compte des potentialités et des limites du milieu
physique, biotique et socioéconomique, selon les
principes de développement durable. Les plans de
ressources hydriques, par exemple, en proposant la
création de zones sujettes à des restrictions d’usage
dans le but de protéger les ressources hydriques,
peuvent offrir des informations aux plans directeurs
municipaux et à la ZEE, mais aussi recevoir
de leur part de précieux apports. De plus, selon
le PNRH (Plan National des Ressources Hydriques
(PNRH, 2006)), “la gestion des ressources hydriques
doit être directement associée aux actions
qui se déroulent sur le territoire et aux décisions