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les médias sous gorbatchev

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La liberté acquise<br />

républiques baltes, en Géorgie et en Arménie ; dans toutes <strong>les</strong> autres<br />

républiques soviétiques leurs activités sont mises en veilleuse. Les<br />

Jeunesses communistes atteignent un moment trčs important de leur histoire,<br />

celui de la privatisation de la propriété de l’organisation, comprenant<br />

des milliers de bâtiments et d’imprimeries. Les communistes s’efforcent<br />

de se déguiser : on change <strong>les</strong> noms, ce qui leur permet ainsi de<br />

continuer ŕ mener une existence paisible derričre le masque de centre de<br />

jeunesse, d’éco<strong>les</strong> diverses, de périodiques, etc. Il va de soi que chaque<br />

fonctionnaire de l’appareil (que ce soit l’appareil du Komsomol, l’appareil<br />

du PCUS, celui de l’Armée ou de l’administration d’Etat) ne se<br />

soucie pas avant tout des idées de Marx et d’Engels : il essaie de survivre<br />

dans le contexte du marché.<br />

Il y a quelques années, le Komsomol qui prévoyait déjŕ sa propre<br />

mort politique, inévitable, a su (avant mme l’apparition des coopératives,<br />

des petites entreprises et des hommes d’affaires sur le sol national)<br />

recevoir du Gouvernement soviétique le droit de mener des activités commercia<strong>les</strong><br />

par le biais de ses organisations de base. Pendant le temps que<br />

l’appareil du CC du PCUS discutait encore de l’utilité et de l’éventualité<br />

de la transition aux relations de marché, <strong>les</strong> affaires commercia<strong>les</strong> des<br />

komsomols s’épanouissaient déjŕ, car el<strong>les</strong> étaient protégées de la répression<br />

par des organes de police. Aprčs Staline, on n’a pratiquement jamais<br />

envoyé en prison de fonctionnaires du PCUS et des Jeunesses communistes,<br />

quel que soit leur rang, mme s’ils étaient coupab<strong>les</strong> de la dilapidation<br />

de biens publics, de trafic d’influence et de corruption et ne pouvaient<br />

préciser la source de leurs revenus un peu suspects. Cela a fortement<br />

influencé la situation qui prévaut actuellement dans la presse des<br />

komsomols.<br />

« Le parti et le Komsomol sont prts ŕ transiger sur <strong>les</strong> principes,<br />

pourvu qu’on y mette le prix », a titré le Megapolis-Express de Moscou le<br />

30 aoűt 1990 en reprenant <strong>les</strong> paro<strong>les</strong> d’Alexandre Popov, président de la<br />

<strong>sous</strong>-commission du Soviet des députés du peuple de la capitale pour la<br />

liberté d’expression et la liberté de la presse. Je reproduis ci-des<strong>sous</strong> cet<br />

intéressant article :<br />

Les dirigeants des komsomols de la capitale ont tiré l’enseignement qui s’imposait<br />

de l’expérience malheureuse de leurs collčgues de Leningrad qui ont dű subir une<br />

opération un peu douloureuse pour leur amour-propre : ils ont été amputés de<br />

Smena (paraissant ŕ Leningrad) dont <strong>les</strong> journalistes ont dit adieu ŕ leurs patrons du<br />

Komsomol et ont fait enregistrer leur organe comme publication indépendante.<br />

C’est alors que le Comité de la région de Moscou et le Comité de la ville de Moscou<br />

des Jeunesses communistes ont compris : impossible d’attendre plus longtemps !<br />

C’est pourquoi sans attendre une initiative de la part de leur propre organe<br />

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