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les médias sous gorbatchev

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L'édition de livres<br />

mençons ŕ ressentir <strong>les</strong> limites de la glasnost et de la perestroka. Les photopieurs,<br />

<strong>les</strong> ordinateurs, <strong>les</strong> voitures (Mercedes, Nissan), <strong>les</strong> voyages<br />

touristiques ŕ l’étranger, <strong>les</strong> produits alimentaires, <strong>les</strong> médicaments, toutes<br />

ces marchandises sont proposées aux Soviétiques ŕ des prix libres assez<br />

élevés, tout au moins pour la plupart des travailleurs. Tout sauf <strong>les</strong> livres<br />

occidentaux. Pour <strong>les</strong> douaniers soviétiques <strong>les</strong> livres sont toujours des<br />

objets dangereux. Dans la plupart des cas, il ne s’agit mme pas de taxes ŕ<br />

payer : <strong>les</strong> douaniers vous opposent leur interdiction formelle sans fournir<br />

d’explications.<br />

Les commerçants occidentaux qui sont des hommes bien éduqués<br />

sont optimistes et préfčrent patienter en attendant que la conjoncture<br />

change. Ils rappellent ŕ leurs collčgues soviétiques qu’il existe déjŕ<br />

en URSS un certain nombre de maisons d’édition coopératives et<br />

indépendantes de l’Etat. Mais cette nouveauté assez réjouissante n’a<br />

cependant pas changé le fait que l’Etat conserve toujours intact son<br />

monopole dans l’édition et le commerce du livre. Le temps du contrôle<br />

direct de la part des censeurs et des fonctionnaires du PCUS est passé ;<br />

maintenant <strong>les</strong> autorités obtiennent ce qu’el<strong>les</strong> veulent en contrôlant<br />

<strong>les</strong> grandes imprimeries, <strong>les</strong> grosses usines de papier et el<strong>les</strong> réalisent<br />

leur politique financičre et fiscale dans le secteur. Le nouveau mécanisme<br />

de contrôle est aussi simple et efficace que le précédent. Si vous<br />

voulez avoir une maison d’édition privée, il vous faut enregistrer votre<br />

entreprise d’aprčs la procédure établie en remplissant toutes <strong>les</strong> formalités.<br />

Le fondateur doit verser une petite cotisation au Trésor public,<br />

aprčs quoi il est libre d’ouvrir sa maison oů il veut, chez lui par exemple<br />

: tout ce qu’il faut, c’est une table, une chaise et un téléphone. Avec<br />

un peu de chance, le nouvel éditeur pourra acheter ŕ l’étranger un lot<br />

d’équipements d’imprimerie électronique, il pourra donc fabriquer<br />

chez lui une ou deux centaines de livres. Mais il est impossible en<br />

URSS d’acheter une imprimerie (grande entreprise) ou une usine de<br />

papier (l’atelier oů se trouve la machine ŕ papier est assez grand pour<br />

abriter deux Airbus).<br />

Ces entreprises appartiennent ŕ l’Etat qui a donné maintenant une<br />

certaine marge de liberté aux imprimeurs et aux producteurs de papier ;<br />

ces derniers peuvent disposer d’approximativement 20 % du papier fabriqué<br />

et de 20 % des capacités d’imprimerie. Le volume de la commande<br />

d’Etat (qui n’est rien d’autre que l’ancien plan) imposée ŕ ces entreprises<br />

a diminué. Tout ce que <strong>les</strong> travailleurs produisent en sus du volume fixé<br />

par la commande d’Etat pourrait tre vendu ŕ des prix libres, et non ŕ des<br />

prix fixes imposés par <strong>les</strong> administrations.<br />

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