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les médias sous gorbatchev

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Les étoi<strong>les</strong> du petit écran<br />

Les Occidentaux expérimentés ne croiront jamais que le puissant<br />

Etat qui détient le monopole des alcools, de l’émission de billets<br />

de banque et de la radio-télévision le partagera avec quelqu’un d’autre.<br />

Je suis d’accord et je peux mme vous citer un exemple de frache date<br />

pour le prouver. En 1990 <strong>les</strong> députés communistes qui n’étaient pas<br />

d’accord en tous points avec le CC du PCUS et le Comité du parti de<br />

la ville de Moscou, ont gagné la majorité ŕ la mairie de Moscou. Le<br />

nouveau maire de Moscou Gavriil Popov, connu pour son activité au<br />

sein du Soviet suprme de l’URSS, avait souhaité que <strong>les</strong> quotidiens du<br />

parti, la Moskovskaa Pravda, Vetcherniaa Moskva (Moscou Soir),<br />

ainsi que l’émission Bonsoir, Moscou tiennent compte, d’une maničre<br />

ou d’une autre, du nouveau rapport de forces politiques. En réponse,<br />

la direction de la TV centrale, qui agit <strong>sous</strong> la houlette des instances du<br />

parti, a écarté de leurs fonctions <strong>les</strong> deux commentateurs <strong>les</strong> plus populaires<br />

de la chane de Moscou dont Guéorgui Kouznetsov, trčs aimé<br />

des Moscovites.<br />

Déjŕ, on ne voyait plus que trčs rarement <strong>les</strong> interviews brillantes<br />

d’Umas Ott ŕ la télévision fédérale. Mais le plus grand scandale allait<br />

éclater ŕ la suite de la liquidation du journal télévisé du dimanche dont<br />

le taux de popularité était trčs élevé. Voilŕ ce qu’en dit dans <strong>les</strong> pages<br />

de l’hebdomadaire Argoumenty i fakty (n° 16, 1990) Edouard<br />

Sagalaev, chef de la rédaction principale d’information de la TV centrale<br />

d’URSS :<br />

Le journal 7 jours est passé la premičre fois sur <strong>les</strong> ondes le 2 novembre 1989 et la<br />

derničre, le 4 mars 1990. En moins de quatre mois, l’émission a reçu plus de 20 000<br />

lettres de soutien.<br />

L’émission a été liquidée sur un ordre de la direction du Gostéléradio de<br />

l’URSS, stipulant notamment : «Vu la nécessité de couvrir plus largement <strong>les</strong><br />

événements intérieurs et extérieurs et attendu que la situation socio-politique<br />

en URSS est tendue, le journal télévisé Vrémia sera désormais de nouveau diffusé<br />

tous <strong>les</strong> dimanches. Il faut trouver un autre créneau pour l’émission 7<br />

jours.<br />

A en juger par notre courrier, 99 % des spectateurs soviétiques désapprouvent cette<br />

mesure. Le centre national d’études sociologiques du Conseil central des syndicats<br />

soviétiques et du Comité d’Etat de l’URSS pour le Travail a réalisé un<br />

sondage objectif dont il ressortait que seuls 2 % de téléspectateurs étaient contre<br />

la substitution de 7 jours au journal Vrémia.<br />

Etant donné le besoin d’un journal télévisé le dimanche, nous étions prts ŕ le<br />

rétablir plus tard mais la direction de la Radiotélévision de l’URSS a exigé la<br />

révocation d’un des présentateurs, A. Tikhomirov, comme condition préalable.<br />

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