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les médias sous gorbatchev

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376 Sa majeste la censure<br />

istrement audiovisuel, et l’assujettissement des <strong>médias</strong> ŕ un contrôle ».<br />

La suspension de la Loi sur la presse par le Soviet suprme de l’URSS (la<br />

derničre fois qu’une loi analogue fut suspendue, pour 73 ans, ce fut aussitôt<br />

aprčs son adoption en 1917) n’a, Mikhal Gorbatchevl’a bien dit le<br />

16 janvier 1991, rien d’impossible. Pourquoi alors avoir signé le<br />

Document final de la rencontre de Vienne aux termes duquel notre Etat,<br />

s’engage ŕ « permettre aux particuliers, aux établissements et organisations,<br />

tout en respectant <strong>les</strong> droits ŕ la propriété intellectuelle, y compris<br />

le droit d’auteur, de recevoir, de posséder, de reproduire et de diffuser<br />

l’information de toute sorte » ? Pourquoi avoir signé la Charte de Paris<br />

pour une nouvelle Europe ? Si notre Etat ne s’acquitte pas de ses<br />

engagements dans le domaine de l’information, qui prendra au sérieux<br />

ses promesses en matičre de désarmement ? Qui nous consentira, enfin,<br />

<strong>les</strong> crédits dont nous avons tellement besoin ? On peut suspendre, bien<br />

sűr, la Loi sur la presse et introduire l’état d’urgence dans le pays. Mais<br />

il faudrait vouloir pour cela déclencher une guerre civile.<br />

L’analyse des publications de la presse soviétique consacrées aux<br />

événements en Lituanie montre qu’en reprochant, ŕ une session du Soviet<br />

suprme, un manque d’objectivité aux <strong>médias</strong> le Président avait quand<br />

mme raison, ce qui ne justifie, certes, pas <strong>les</strong> conclusions qu’il en a tirées,<br />

ni ses propositions.<br />

Avant <strong>les</strong> événements qui ont eu lieu en Lituanie dans la nuit du 12<br />

au 13 janvier 1991, <strong>les</strong> organes de la presse « de droite » et « de gauche »<br />

avaient déjŕ pris assez nettement position sur la question Lituanienne.<br />

La majorité des publications conservatrices (Pravda, Krasnaa<br />

zvezda, Sovietskaa Rossia, Léninskoé Znamia, Troud, Goudok,<br />

Rabotchaa tribouna) oů <strong>les</strong> événements en Lituanie avaient été qualifiés<br />

de « menées des nationalistes extrémistes aux fins de restaurer le régime<br />

bourgeois », ont constaté que <strong>les</strong> militaires avaient rempli avec honneur<br />

leur mission imposée par une « triste nécessité ». Les actions des paras en<br />

Lituanie ont été décrites bričvement, sans émotions. Le 12 janvier, une<br />

brčve information annonçait que, la veille, <strong>les</strong> troupes et <strong>les</strong> membres du<br />

service d’ordre bénévole « avaient pris <strong>sous</strong> leur protection » certains édifices<br />

de Vilnius et que des heurts avec <strong>les</strong> gardes locaux s’étaient produits<br />

ŕ cette occasion.<br />

La presse libérale ne s’était pas montrée moins catégorique elle<br />

aussi : l’intervention armée était « un pas ŕ droite », la faillite de la perestroka<br />

et un signe évident de la dictature. Seu<strong>les</strong> <strong>les</strong> Izvestia publiaient<br />

des artic<strong>les</strong> reflétant des points de vue différents.

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