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les médias sous gorbatchev

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Il n'y a plus de CENSURE en URSS<br />

un poste de grande responsabilité au sein du Département international<br />

du CC du PCUS : il ne permettait de publier des artic<strong>les</strong> sur le Saint-Sičge<br />

qu’ŕ un petit groupe de ses compagnons de pensée. C’était aussi le style de<br />

gestion que préféraient <strong>les</strong> mandarins du PCUS chargés des problčmes de<br />

la médecine, de la physique nucléaire, de l’aéronautique, de l’automobile,<br />

de mme que leurs collčgues s’occupant des sciences humaines et de la<br />

propagande. Ils oeuvraient tous non pas pour le bien de l’Etat, mais pour<br />

préserver leur monopole du pouvoir, leurs droits et leurs privilčges. Les<br />

contacts internationaux dans le domaine de la recherche, dans l’enseignement<br />

et l’industrie étaient pratiquement gelés. Quels résultats pouvait-on<br />

attendre de l’envoi dans <strong>les</strong> congrčs internationaux d’académiciens séni<strong>les</strong><br />

avec leurs épouses qui jouaient auprčs d’eux le rôle de gardes-malades. On<br />

y envoyait aussi assez souvent des fonctionnaires du PCUS et des collaborateurs<br />

du KGB « déguisés » en chercheurs.<br />

La pensée créatrice est indestructible par définition. Et donc<br />

mme en URSS on parvenait ŕ éditer beaucoup d’ouvrages uti<strong>les</strong>. Il fallait<br />

seulement surmonter beaucoup d’obstac<strong>les</strong> pour réaliser son désir<br />

ardent de publier quelque chose. Beaucoup écrivaient pour eux-mmes<br />

sans espoir de faire paratre leurs oeuvres. D’autres encore, plus<br />

courageux, envoyaient leurs écrits en Occident. Le lecteur soviétique<br />

pourrait m’objecter que la punition pour ce type de contacts internationaux<br />

ne tardait jamais et il aura raison. Les « coupab<strong>les</strong> » étaient corrigés<br />

de maničre exemplaire et sans tenir compte de leur rang et de leurs<br />

mérites antérieurs.<br />

Ce n’était qu’un aspect du problčme. La tragédie véritable était<br />

que nos dirigeants dégénéraient. Lénine parlait plusieurs langues et<br />

lisait des ouvrages étrangers dans le texte. La plupart de ses collaborateurs<br />

<strong>les</strong> plus proches étaient des personnes cultivées. Mais toute la<br />

vieille garde léniniste fur exterminée <strong>sous</strong> Staline. Faut-il s’étonner<br />

qu’aujourd’hui on ne trouve pas de professeurs compétents pour animer<br />

des cours d’histoire, de philosophie, d’économie, de jurisprudence, de<br />

littérature ? On manque aussi de professeurs compétents dans <strong>les</strong> éco<strong>les</strong><br />

secondaires. Les sciences techniques souffrent énormément que notre<br />

pays ait été, pendant des dizaines d’années, isolé du reste du monde.<br />

Impossible d’espérer que <strong>les</strong> fonctionnaires du PCUS aient un bon<br />

niveau d’instruction : ils étaient sélectionnés en tenant compte de leurs<br />

origines uniquement : ils devaient tre d’origine ouvričre et paysanne.<br />

Mais nos intellectuels ne valaient gučre mieux. Aujourd’hui, <strong>les</strong> partisans<br />

de la perestroka aux échelons supérieurs du pouvoir éprouvent le<br />

besoin d’avoir de bons consultants, c’est-ŕ-dire de bons spécialistes<br />

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