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les médias sous gorbatchev

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52 Les journalistes au service de la Perestroika<br />

rigoureusement limité ŕ l’unique salle équipée de photocopieurs, par la<br />

présence d’une « bibliothčque spéciale » avec quelques dizaines de périodiques<br />

étrangers. A noter que certains d’entre eux, tels que Rousskaa<br />

mysl (la Pensée russe), paraissant ŕ Paris, ou Novoé rousskoé slovo (La<br />

nouvelle parole russe) (Etats-Unis), sont destinés uniquement au président<br />

et ŕ ses adjoints. A l’époque de Brejnev et d’Andropov, on arrachait<br />

préalablement, dans <strong>les</strong> deux exemplaires de Time, de Paris-Match, de<br />

Newsweek, etc., qu’on recevait pour toute l’Agence, tout ce qui avait rapport<br />

ŕ la politique et aux personnes de ces Secrétaires généraux, tout<br />

comme toute mention du KGB, des dissidents soviétiques et des personnalités<br />

de l’émigration russe et soviétique en Occident. C’est dans cet état<br />

«châtré» que ces « échantillons d’idéologie impérialiste pestilentielle »<br />

pouvaient tre lus par <strong>les</strong> collaborateurs particuličrement curieux de<br />

l’APN.<br />

Dieu merci, il y a aujourd’hui ŕ Moscou, outre TASS et l’APN-<br />

IAN, d’autres agences d’information. La plus grande partie de ces agences<br />

ne comptent pas recevoir fűt-ce un rouble des mains de l’Etat (sans parler<br />

des 100 millions de roub<strong>les</strong> qui constituent le budget de l’IAN). Tout ce<br />

qu’el<strong>les</strong> veulent, c’est qu’on <strong>les</strong> laisse tranquil<strong>les</strong> ! En 1990, <strong>les</strong> journaux<br />

soviétiques ont commencé ŕ reproduire largement des dépches des petites<br />

agences d’information. Les dépches d’Interfax, de Postfactum, de SibIA,<br />

de Nord-Ouest, de KAS-KOR, du service d’information Pour tous ont<br />

permis d’informer nos lecteurs largement et de maničre originale.<br />

Les <strong>médias</strong> <strong>les</strong> plus importants se réfčrent de plus en plus aux communiqués<br />

d’Interfax, dont tous <strong>les</strong> services sont rassemblés dans quelques<br />

pičces de radio-Moscou. Au début, TASS faisait semblant de ne pas<br />

remarquer son concurrent potentiel, puis elle a tenté de le rappeler ŕ l’ordre.<br />

Elle a ensuite proposé d’acheter <strong>les</strong> informations de l’agence avec des<br />

devises. Aprčs avoir essuyé un refus, TASS s’est alors mise ŕ publier des<br />

démentis au sujet de certains communiqués d’Interfax. Ce qui n’a fait que<br />

rendre la nouvelle agence encore plus populaire, selon <strong>les</strong> dures lois de la<br />

concurrence. L’agence estime qu’il faut publier toutes <strong>les</strong> informations<br />

reçues, dans le délai le plus bref. Et sans aucun commentaire, pour que <strong>les</strong><br />

lecteurs puissent se faire une opinion par eux-mmes. Ce nouveau service<br />

été créé par radio-Moscou et l’entreprise mixte soviéto-franco-italienne<br />

Interquadro, qui y a investi le capital initial. Au début, Interfax était alimentée<br />

par <strong>les</strong> journalistes étrangers accrédités ŕ Moscou : chaque jour,<br />

elle transmettait par télécopieur des communiqués en russe, anglais et<br />

espagnol. En outre, on y préparait trois bulletins hebdomadaires thématiques<br />

sur <strong>les</strong> événements <strong>les</strong> plus importants qui avaient eu lieu en URSS,

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