les médias sous gorbatchev

466 L'opinion publique en URSS
fois, ce sont des habitants de Vilnius, de Kaunas, de la région de Vilnius
qui ont été consultés. Parmi ceux qui ont déclaré soutenir l’adoption par
le parlement Lituanien de l’Acte sur la restauration de l’indépendance de
la Lituanie en date du 11 mars 1990, les Lituaniens étaient 98 %, les
Polonais, 66 %, les Russes, 75 %. Un sondage analogue au mois de juin
1990 donnait : 94 %, pour les Lituaniens, 47 % pour les Russes et 54 %
pour les Polonais).
Le dernier sondage en date (Nézavissimaa gazeta du 26 janvier
1991) relčve que 97 % des Lituaniens, 60 % des Russes et 54 % des
Polonais approuvent la politique du Soviet suprme de Lituanie. 3 % des
Lituaniens, 16 % des Russes et 23 % des Polonais sont favorables ŕ une
éventuelle restauration du régime présidentiel en Lituanie. L’enqute a
aussi établi la cote de popularité dont jouissent auprčs des habitants de
Vilnius Gorbatchev(cité par 3 % des Lituaniens, 30 % des Russes et 25 %
des Polonais), Eltsine (81 %, 59 % et 53 % respectivement), Landsbergis
(90 %, 45 % et 51 %), Lech Walesa (64 %, 33 %, 60 %) et George Bush
(55 %, 59 % et 53 %).
Titre cueilli dans le Komerçant du 4 février 1991 : « Enqute du
Centre fédéral d’étude de l’opinion publique ŕ Vilnius : la fin d’un mythe
officiel ». Il s’agit du sondage réalisé entre le 30 janvier et le 3 février par
la filiale sibérienne du VTSIOM auprčs des habitants de Vilnius pour
mieux connatre leurs orientations politiques.
Son résultat principal est le constat de l’effondrement du mythe
concernant les motifs prétendument ethniques des conflits en Lituanie.
Un tiers seulement (32,8 %) ont déclaré que la situation des Lituaniens
était meilleure que celle des non-lituaniens, plus de la moitié (56,8 %) des
consultés estimant que les Lituaniens et les Russes vivaient ŕ peu prčs dans
les mmes conditions. Les résultats obtenus dans d’autres groupes ethniques
(exception faite pour les Lituaniens) ont été ŕ peu prčs les mmes.
92,8 % des Lituaniens, 47,8 % des Russes, 62,4 % des Polonais,
41,9 % des Biélorusses (pour ne prendre que les groupes ethniques principaux)
témoignent une confiance absolue aux dirigeants de la république.
Qui plus est, les positions du gouvernement Lituanien, qui avaient
sérieusement fléchi au lendemain de la réforme des prix, se sont renforcées
aprčs la sanglante tentative de coup d’Etat du 11 au 13 janvier, entreprise
par le soi-disant Comité de salut national avec le concours des
troupes soviétiques cantonnées en Lituanie. 33,2 % des consultés ont
déclaré que leur attitude envers les dirigeants Lituaniens a changé en bien
aprčs ces événements, et 13,5 % seulement qu’elle a changé en mal.