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les médias sous gorbatchev

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L'édition de livres<br />

enne qui publie des livres (et en Géorgie il y a au moins une dizaine de<br />

maisons d’édition). Je suis donc libre de publier mon propre roman dans<br />

une revue littéraire géorgienne, ensuite, dans une revue littéraire russe.<br />

Ensuite, il parat <strong>sous</strong> la forme d’un livre entier en géorgien dans la maison<br />

d’édition que je dirige plus tard, il parat en version russe dans une<br />

maison d’édition moscovite. Il reste encore des maisons d’édition dans <strong>les</strong><br />

treize républiques fédérées (déduction faite de la Géorgie et de la Russie)<br />

et mme des maisons d’édition de pays socialistes frčres. Evidemment, je<br />

serais tenu de rendre service ŕ mes collčgues des deux revues littéraires<br />

dont j’ai parlé, ainsi que ceux des maisons d’édition dans d’autres<br />

républiques et ŕ l’étranger. En fin de compte, le processus devient incontrôlable<br />

: c’est une réaction en chane qui a pour seul effet de multiplier<br />

des livres de peu de valeur et de me faire toucher des droits d’auteur qui<br />

auraient fait pâlir d’envie un Alexandre Dumas.<br />

Et ŕ propos d’Alexandre Dumas, il faut remarquer que nos éditeurs<br />

aiment publier <strong>les</strong> livres d’auteurs classiques étrangers du XIX e sičcle qui<br />

n’exigent pas d’tre payés. D’autre part, comme ils sont déjŕ morts, ils ne<br />

prononceront pas de propos malveillants sur notre conception de la<br />

démocratie. Leurs collčgues occidentaux qui sont encore en vie nous<br />

réservent parfois des surprises assez désagréab<strong>les</strong>. Il ne s’agit pas seulement<br />

des contradictions idéologiques. Nous avons pris l’habitude de considérer<br />

l’imprimerie comme une industrie qui rapporte gros ŕ l’Etat.<br />

Mme avant, quand le prix des livres n’était pas élevé, l’Etat défalquait ŕ<br />

peu prčs 50 pour cent du prix nominal de chaque publication pour versement<br />

dans ses caisses. On ne faisait exception que pour la littérature propagandiste<br />

(y compris <strong>les</strong> oeuvres de Marx, de Lénine, des secrétaires du<br />

CC du PCUS et des dirigeants de partis communistes étrangers), <strong>les</strong><br />

manuels d’écoliers, <strong>les</strong> journaux de faible tirage et <strong>les</strong> ouvrages qui paraissaient<br />

dans <strong>les</strong> maisons d’édition scientifique.<br />

En ce qui concerne <strong>les</strong> auteurs, selon une tradition depuis<br />

longtemps établie, seuls <strong>les</strong> communistes et une dizaine ou une vingtaine<br />

d’amis fidč<strong>les</strong> de l’URSS étaient choisis par notre gouvernement, qui<br />

agissait par l’intermédiaire du Comité d’Etat pour <strong>les</strong> imprimeries et<br />

l’édition, de l’Agence soviétique des droits d’auteurs ou plus précisément,<br />

du département idéologique du CC du PCUS. Le département<br />

était subdivisé en secteurs : secteur des journaux, secteur de la télévision,<br />

secteur des maisons d’édition, etc. Chacun de ces secteurs commandait<br />

<strong>les</strong> organisations qui lui étaient « subordonnées » : la télévision centrale,<br />

<strong>les</strong> journaux, <strong>les</strong> maisons d’édition et mme le Comité d’Etat pour <strong>les</strong><br />

imprimeries et l’édition apparemment tout-puissant. Lorsqu’il s’agissait<br />

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