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les médias sous gorbatchev

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La liberté acquise<br />

droits de « fondateur » d’une série de journaux Lituaniens, a fait appel ŕ<br />

des détachements de l’Armée pour garder la main sur <strong>les</strong> imprimeries et<br />

<strong>les</strong> publications. L’Union des écrivains soviétiques elle, n’a pas de garde<br />

armée, c’est pourquoi elle a déposé une plainte au tribunal contre la revue<br />

Znamia, le Comité d’Etat pour l’imprimerie et le Ministčre de la presse et<br />

de l’information de la Fédération de Russie. Le plaignant est V. Karpov,<br />

premier secrétaire de la direction de l’Union des écrivains soviétiques qui<br />

exige : premičrement, qu’on estime invalide l’enregistrement de la<br />

Literatournaa gazeta en tant que publication indépendante auprčs du<br />

Ministčre de la presse et de l’information de la Fédération de Russie ;<br />

deuxičmement, d’obliger le Comité d’Etat pour l’imprimerie d’enregistrer<br />

Znamia comme organe de l’Union des écrivains soviétiques ; troisičmement,<br />

« pendant l’instruction de l’affaire, avant le jugement du tribunal,<br />

de bloquer <strong>les</strong> comptes ouverts au nom de la revue Znamia ».<br />

Cette plainte a été déposée en fin septembre au Tribunal de la ville<br />

de Moscou. Le plaignant désirait empcher la parution de la revue. Il est<br />

impossible de prédire <strong>les</strong> résultats concrets de ce procčs intenté par une<br />

Union des écrivains soviétiques que tout le monde abandonne.<br />

Logiquement, le résultat final aura une grande importance pour toute la<br />

presse soviétique et déterminera l’atmosphčre au sein de l’Union des<br />

écrivains soviétiques. Dans une certaine mesure, je suis mme d’accord<br />

avec Karpov et sa demande que la revue Znamia soit fermée. Est-ce que<br />

nous avons des excédents de papier ? Quand un mensuel littéraire se voit<br />

garantir un tirage de 100 000, voire mme d’un million d’exemplaires par<br />

un plan annuel, il donne ŕ pratiquement tous <strong>les</strong> auteurs dont <strong>les</strong> oeuvres<br />

y sont publiées une publicité égale. Avez-vous jamais vu quelqu’un qui lise<br />

<strong>les</strong> dix magazines littéraires soviétiques et tout ce que la rédaction y insčre,<br />

mois aprčs mois ?<br />

Les abonnés d’Oktiabr en 1991 voudront avant tout lire <strong>les</strong><br />

mémoires du général A. Dénikine parce qu’au marché parallčle le livre<br />

de cet auteur aura ŕ peu prčs le mme prix que l’abonnement annuel ŕ la<br />

revue Oktiabr. Mais il faut aussi penser que <strong>les</strong> mémoires d’un des capitaines<br />

le plus célčbres de l’Armée blanche ne constitueront qu’une faible<br />

partie du volume de la collection annuelle des numéros d’Oktiabr. En<br />

1990, cette revue a publié de larges extraits de La Confession sur un thčme<br />

donné de Boris Eltsine, parallčlement aux publications d’une dizaine<br />

d’auteurs que je ne connais mme pas. Dans tout pays occidental, le<br />

best-seller d’Eltsine aurait été en vente pendant six mois au moins dans<br />

toutes <strong>les</strong> librairies ; <strong>les</strong> mandarins du parti ne pourraient pas faire publier<br />

leurs écrits fastidieux dans des revues ŕ grand tirage et la plupart des<br />

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