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les médias sous gorbatchev

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424 L'opinion publique en URSS<br />

salariés, par exemple, ne figurent pas sur <strong>les</strong> listes de la population des localités<br />

respectives. La tendance ŕ limiter l’accčs aux informations se maintient toujours,<br />

cela, c’est sűr.<br />

– Nous avons déjŕ évoqué le problčme de la justice sociale. Mais oů en sont <strong>les</strong><br />

études dans ce domaine, quel<strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> données avez-vous obtenues ?<br />

– Voyez-vous, le problčme de la justice sociale est trčs complexe et difficile ŕ<br />

résoudre. Il semble appelé ŕ le rester, car cette catégorie est changeante sur le plan<br />

historique : ce qui était juste hier, est injuste aujourd’hui et ainsi de suite. Mais comment<br />

une société peut-elle établir la justice, si elle connat trčs peu de choses sur<br />

elle-mme.<br />

Autre aspect important de la justice sociale : <strong>les</strong> liens qui rattachent notre société ŕ<br />

l’histoire de la Russie, ŕ ses particularités, ŕ son passé paysan. La tendance au nivellement<br />

est encore trop forte. Par exemple, personne ne s’étonne d’apprendre le<br />

montant des revenus des officiers généraux mais, par contre, quand on voit qu’un<br />

coopérateur gagne beaucoup plus qu’un fonctionnaire, cela provoque un tollé<br />

général bien que le premier produise 50 fois plus de biens que le second. On n’arrive<br />

pas ŕ concevoir qu’un coopérateur, producteur et entrepreneur, puisse gagner plus<br />

qu’un général. »<br />

On dit que nul n’est prophčte dans son pays, mais ce n’est pas<br />

tout ŕ fait exact. A. Makarov, correspondant du nouvel hebdomadaire<br />

soviétique Délovo mir (Le monde des affaires), a interviewé Léonide<br />

Bykov, du Comité pour <strong>les</strong> <strong>médias</strong>, <strong>les</strong> relations avec <strong>les</strong> organisations<br />

socia<strong>les</strong>, <strong>les</strong> mouvements de masse et <strong>les</strong> sondages de l’opinion<br />

publique. L’interview a été publiée dans Délovo mir du 9 février<br />

1991.<br />

– Au début du mois de janvier, Moscou a accueilli <strong>les</strong> premiers congrčs sociologiques<br />

dans l’histoire de notre pays. Pourriez-vous en parler plus en détail ?<br />

– L’Association sociologique soviétique (ASS), née en 1958, a perdu depuis, tout<br />

prestige auprčs des sociologues soviétiques compétents. Les dirigeants de cette<br />

organisation sociale n’en auront pas moins tiré profit de leur statut de représentants<br />

de la science soviétique, notamment pour effectuer des voyages ŕ l’étranger aux frais<br />

de l’Etat. Toutes <strong>les</strong> tentatives de refondre l’Association dans l’esprit des changements<br />

démocratiques se sont avérées vaines. Il faut y voir la conséquence de l’influence<br />

que <strong>les</strong> conservateurs ont toujours auprčs de l’ASS, mais aussi de la position<br />

insuffisamment ferme et conséquente de l’académicienne Tatiana Zaslavskai’a.<br />

Voilŕ pourquoi le Ier congrčs de l’Association sociologique soviétique s’est réuni le<br />

15 janvier et a duré jusqu’au 18 janvier, alors que l’ASS aurait dű prendre immédiatement<br />

la décision de se dissoudre. Pour vous donner une idée de l’atmosphčre de<br />

ce congrčs, je ne citerai qu’un fait : l’élection au poste de coprésident de l’ASS de<br />

Jan Tochtchenko, sociologue qui fait partie de la direction du Parti communiste de<br />

Russie.

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