les médias sous gorbatchev

Le marketing politique
VTSIOM l’ont posée ŕ 1 363 personnes dans 21 localités soviétiques huit
jours aprčs les premičres élections libres de l’histoire de la Géorgie qui
ont notamment valu aux communistes un cuisant revers. 40 % ont
déclaré qu’ils n’en savaient rien, 40 % n’ont donné aucune réponse, 2 %
ont répondu que c’étaient des communistes qui avaient pris le pouvoir en
Géorgie, 1 % ont affirmé que c’étaient les « stalinistes », mais 18 % ont
quand mme pu donner une réponse plus ou moins exacte. (Les
Nouvelles de Moscou du 2 décembre 1990). Beaucoup d’observateurs estiment
qu’en février 1991, 99 % de la population de l’URSS ou peu s’en
faut ignorent que le conflit en Ossétie du Sud (qui juridiquement fait partie
de la Géorgie) a été inspiré de l’extérieur et a éclaté aprčs la proclamation
de la République démocratique soviétique d’Ossétie du Sud,
celle-ci ayant déclaré son intention de quitter la Géorgie pour tre rattachée
ŕ la Fédération de Russie. C’est devant cette volonté critiquée un
mois plus tard par les dirigeants de Moscou que le Soviet suprme de
Géorgie avait abrogé le statut autonome de l’Ossétie du Sud, ce qui a eu
pour effet de rendre de plus en plus fréquents les heurts entre les
Géorgiens et les Ossčtes dans cette région. Les Ossčtes reçoivent, quant a
eux, assistance et armes ŕ partir du territoire d’Ossétie du Nord (qui fait
partie de la Fédération de Russie), mais les officiers ossčtes enrôlés dans
les troupes de l’Armée et du Ministčre de l’intérieur cantonnées ŕ
Tskhinvali (Ossétie du Sud) donnent aussi de temps ŕ autre un coup de
main ŕ leurs compatriotes.
Il parat que les Soviétiques ont trouvé le moyen de se tenir informés
sur les événements en Lituanie. A preuve, les résultats du sondage
express réalisé le 16 janvier par le VTSIOM auprčs des habitants des villes
de Russie publiés dans la Komsomolskaa Pravda du 18 janvier 1991 et la
Nezavissimaa gazeta du 19 janvier, 962 personnes habitant dans 13 villes,
grandes, petites et moyennes, et notamment ŕ Leningrad, ŕ Krasnoarsk,
ŕ Stavropol et ŕ Vorkouta ont ainsi été priées de donner leur point de vue
sur les actions des troupes soviétiques dans les républiques baltes. Cellesci
ont été approuvées par 29 % des consultés et condamnées par 55 %, 16
% ne s’étant pas prononcés du tout. Nul doute que dans les autres
républiques, le taux de ceux qui condamnent les actions de ces troupes ne
soit encore plus élevé.
Autre fait méritant d’tre mentionné : les 30 lignes consacrées dans
les Izvestia du 25 janvier 1991 aux résultats du sondage effectué le 14 janvier
dernier parmi la population des villes et réalisé par le Centre des
sondages de l’opinion publique auprčs de l’Académie des sciences de
Lituanie et le Laboratoire sociologique de l’Université de Vilnius. Cette
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