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les médias sous gorbatchev

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Les étoi<strong>les</strong> du petit écran<br />

comprenons qu’il y a beaucoup de fausses rumeurs, d’informations peu<br />

exactes, voire délibérément déformées. Nous croyons que <strong>les</strong> téléspectateurs<br />

ont le droit de connatre la situation réelle et de faire leur choix en<br />

toute conscience. Vous pouvez compter sur notre objectivité et notre<br />

sincérité. Nous n’allons pas vous imposer notre opinion, mais nous n’allons<br />

pas la dissimuler non plus. »<br />

Qu’y avait-il de nouveau ŕ cela ? La théorie et la pratique de la TV<br />

ont prouvé depuis longtemps que <strong>les</strong> informations « personnalisées » constituaient<br />

l’un de ses principaux atouts. Et pourtant, sur le petit écran<br />

soviétique, dominé par des speakers qui donnaient lecture de textes écrits<br />

par on ne savait trop qui, ce principe n’avait pratiquement pas été<br />

appliqué pendant longtemps.<br />

Les émissions du soir furent <strong>les</strong> premičres ŕ proposer une autre<br />

façon de présenter <strong>les</strong> informations, plus libres et plus objectives. Du<br />

coup, el<strong>les</strong> se sont retrouvées en opposition avec le journal Vrémia. Pour<br />

que <strong>les</strong> téléspectateurs commencent ŕ surmonter leur méfiance ŕ l’égard<br />

de la TV centrale, il fallait un nouveau journal télévisé national qui, passant<br />

tout comme Vrémia aux heures de grande écoute, réaffirmerait par lŕ<br />

mme la position du Gostéléradio.<br />

Edouard Sagalaev et Alexandre Tikhomirov, autre présentateur<br />

permanent de 7 jours, ont fait montre de responsabilité personnelle dans<br />

le choix et la présentation des principaux événements de la semaine. On<br />

peut affirmer avec certitude que 7 jours n’a jamais fait de ces omissions<br />

importantes auxquel<strong>les</strong> Vrémia, toujours pris en défaut par <strong>les</strong> radios occidenta<strong>les</strong>,<br />

doit sa triste réputation.<br />

La manifestation alternative du 7 novembre 1989 ŕ Moscou, l’assaut<br />

du Ministčre de l’intérieur ŕ Kichinev par <strong>les</strong> participants ŕ une manifestation<br />

non autorisée, des reportages parlants sur <strong>les</strong> deux meetings de<br />

Leningrad, couverture ponctuelle des changements spectaculaires en<br />

Tchécoslovaquie, en Allemagne de l’Est, en Roumanie, <strong>les</strong> résultats des<br />

sondages sociologiques présentés dans toute leur crudité, des interviews<br />

avec <strong>les</strong> gens <strong>les</strong> plus différents, d’un modeste ouvrier au guérisseur<br />

Kachpirovski ou ŕ Boris Guidaspov, secrétaire du PCUS pour Leningrad,<br />

autant de sujets qui distinguaient 7 jours des journaux télévisés ordinaires.<br />

Non seulement par la qualité de ses sujets (aujourd’hui encore des<br />

reportages pareils sont diffici<strong>les</strong> ŕ imaginer au journal Vrémia) mais aussi<br />

par l’orientation globale des meilleures éditions.<br />

On constatait dčs le départ que, aussi différents que fussent leur<br />

sty<strong>les</strong> et leurs penchants personnels, Sagalaev et Tikhomirov aspi-<br />

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