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les médias sous gorbatchev

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74 Les journalistes au service de la Perestroika<br />

Pravda ŕ l’étranger, seul celui de Paris, V. Bolchakov, est intéressant ŕ<br />

lire. Le rédacteur en chef actuel de la Pravda, l’académicien Ivan<br />

Frolov (avant lui il y avait un autre académicien, Vladimir Afanassiev ;<br />

chez nous, une grande partie des dirigeants idéologiques ont été<br />

académiciens) a appelé plus d’une fois ses collčgues ŕ se mettre enfin ŕ<br />

travailler, ŕ faire un journal intéressant, sans quoi la faillite et le chômage<br />

seraient inévitab<strong>les</strong>. Car tous ŕ la Pravda ne sont pas académiciens<br />

et docteurs čs sciences.<br />

La Pravda s’éteint de mort naturelle pour ainsi dire. La majorité<br />

des publications du PCUS subit des changements d’une autre sorte : el<strong>les</strong><br />

passent de la compétence des comités du parti ŕ celle des Soviets ; el<strong>les</strong><br />

changent leurs noms trop « communistes » contre d’autres, plus agréab<strong>les</strong><br />

ŕ l’oue ; deviennent indépendants, forment des associations, cherchent<br />

des parrainages et des annonceurs, rvent d’un Rupert Murdoch qui <strong>les</strong><br />

prendrait <strong>sous</strong> son aile et leur insufflerait une vie nouvelle. Le journal<br />

Vozdouchny transport (Transport aérien) ne veut plus tre subordonné ŕ<br />

l’Aéroflot ; <strong>les</strong> journalistes du Goudok exigent de le <strong>sous</strong>traire ŕ la tutelle du<br />

fondateur, le Ministčre des chemins de fer. Tous veulent tre indépendants.<br />

Une situation vraiment insolite s’est créée dans notre pays en<br />

automne 1990 ŕ la suite de l’entrée en vigueur de la Loi sur la presse. A<br />

cette époque un homme habile, désireux de gagner de l’argent, n’avait pas<br />

le droit d’acheter, sans obtenir une foule de documents, un camion de<br />

mandarines dans la région méridionale de l’URSS pour aller le revendre,<br />

mme en Sibérie, sans parler de la Pologne. Par contre, il pouvait lancer<br />

un journal (une revue ou une station de radio) tout seul sans intermédiaires<br />

ou organisations interposées. Cette situation ne pouvait que se répercuter<br />

sérieusement sur le marché des journaux (on appelle ça chez nous<br />

marché malgré <strong>les</strong> rayons vides des magasins, et un centralisme administratif<br />

intact presque ŕ tous <strong>les</strong> échelons).<br />

Une presse nouvelle, hier encore dite « informelle », a fait son<br />

apparition dans notre pays. La Loi sur la presse l’a légalisée, créant de<br />

bonnes conditions pour la formation d’un véritable marché des journaux.<br />

La compétitivité des publications du PCUS tout comme la compétitivité<br />

politique de ce parti, subissent une épreuve sans merci.<br />

Il semble que personne n’ait encore analysé <strong>les</strong> conséquences de<br />

l’abrogation de l’article 6 de la Constitution de l’URSS sur la destinée<br />

de la presse communiste dans notre pays. La résolution du XXVIII e<br />

congrčs du parti sur <strong>les</strong> <strong>médias</strong> du PCUS ne tient pas assez compte du<br />

fait que le rôle principal de la presse du parti était nagučre de transmet-

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