03.08.2013 Views

les médias sous gorbatchev

les médias sous gorbatchev

les médias sous gorbatchev

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Chapitre cinquičme<br />

Réseaux de télécommunication<br />

Les communications sont une des branches <strong>les</strong> plus arriérées du<br />

pays des Soviets qui se distingue par son économie peu efficace et par sa<br />

politique sociale inhumaine. Cet état déplorable des PTT, ainsi que l’impossibilité<br />

pour la population de recourir aux réseaux de communication<br />

assistés par ordinateur et d’avoir accčs aux banques de données s’expliquent<br />

par l’instinct d’autoprotection qui est le propre des sociétés totalitaires<br />

et la psychologie qui en découle.<br />

Il n’y a pas si longtemps, on ne vendait pratiquement pas de<br />

machines ŕ écrire ŕ la population. Cel<strong>les</strong> qui étaient nécessaires au fonctionnement<br />

des établissements étaient enregistrées aux commissariats de<br />

police ou étaient déposés en mme temps des échantillons de texte correspondant<br />

ŕ chaque machine. La veille des jours fériés, <strong>les</strong> dactylos étaient<br />

tenues de placer leurs machines ŕ écrire dans un mme local strictement<br />

gardé. Les organismes de pouvoir implantés <strong>sous</strong> Staline et renforcées par<br />

Khrouchtchev et Brejnev (ce régime subsiste encore en Chine) estimaient ŕ<br />

juste titre qu’il était plus facile de diriger un peuple pauvre et mal informé :<br />

aussi rien n’était fait pratiquement afin d’encourager l’acquisition d’autos,<br />

d’appartements, et de téléphones personnels ou la diffusion d’informations<br />

libres, c’est-ŕ-dire de tout ce qui rend un homme libre et indépendant.<br />

Deux tiers des ménages habitant en ville occupent toujours des<br />

appartements communautaires, c’est-ŕ-dire qu’ils ont des chambres ŕ eux,<br />

mais partagent la cuisine, <strong>les</strong> toilettes et la salle de bain. Le nombre de<br />

locataires peut varier assez fortement (de deux ŕ dix ménages) et la durée<br />

de leur cohabitation forcée, s’étendre sur plusieurs décennies. Ce systčme<br />

donne, il est vrai, des avantages considérab<strong>les</strong> l’omniprésent KGB en lui<br />

facilitant sa tâche de surveillance, mais débouche sur des résultats désastreux<br />

: <strong>les</strong> difficultés permanentes vous ôtent toute envie de travailler ; par<br />

conséquent, vous travaillez mal, vous gagnez peu et dépensez encore<br />

moins. Pendant des dizaines d’années <strong>les</strong> gens sont sur une liste d’attente<br />

pour avoir un appartement ou une chambre financés par l’Etat ou avoir le<br />

droit d’installer un téléphone ŕ leur domicile. A la campagne, le problčme<br />

des logements n’est pas aussi pressant, mais pour ce qui est du téléphone

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!