03.08.2013 Views

les médias sous gorbatchev

les médias sous gorbatchev

les médias sous gorbatchev

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

34 Les journalistes au service de la Perestroika<br />

enue beaucoup plus chčre. Aujourd’hui par la hausse des prix on réalise<br />

tout ce que la limitation de l’abonnement n’a pas pu faire autrefois.<br />

Voulez-vous vous abonner ŕ la Pravda pour toute une année ? Rien de plus<br />

facile ! Et on obligeait <strong>les</strong> membres du PCUS ŕ s’abonner ŕ une ou deux<br />

publications du parti, alors qu’un millier de personnes formant le collectif<br />

d’un centre de recherches ou d’une administration devait tirer au sort<br />

l’unique carte d’abonnement annuel ŕ la revue littéraire Novy mir. Les<br />

apparatchiks d’aujourd’hui ont quand mme oublié une chose : c’est le<br />

lecteur qui choisit. Au lieu de 3 ou 4 publications, il en choisira une ou<br />

deux dont il a réellement besoin.<br />

Pour le moment, nous avons une pénurie d’information. Le<br />

nombre de nos périodiques est trop petit, mme par rapport ŕ 1913,<br />

année de l’époque prérévolutionnaire. En 1988, on éditait en URSS 1<br />

578 revues couvrant des secteurs et répondant ŕ des besoins différents.<br />

Avant la révolution, leur nombre en Russie était de 8 000. Quant aux<br />

pays développés de l’Occident, écrit la revue Ogoniok (du 19 mai 1990),<br />

nous ne pouvons pas en général rivaliser avec eux. En RFA, qui a cinq<br />

fois moins d’habitants que l’URSS, on édite 1 268 revues scientifiques<br />

et aux Etats-Unis 18 500 ! Les Américains font paratre 290 publications<br />

de sociologie et l’URSS seulement deux. Au total, plus de 59 000<br />

revues paraissent aux Etats-Unis. La différence saute aux yeux quand<br />

on s’approche d’un kiosque ŕ journaux ŕ Marseille ou ŕ Boston aprčs<br />

avoir séjourné ŕ Moscou ou ŕ Tbilissi. Des centaines de périodiques y<br />

sont exposés et chez nous, des dizaines ou une poignée. Il en va de<br />

mme de mme dans nos magasins oů l’on voit parfois une, rarement<br />

trois, sortes de fromage ou de saucisses, tandis que dans un supermarché<br />

occidental il y a toujours des dizaines de sortes de fromage et de<br />

produits de viande.<br />

En revanche, nous dépensons la moitié du papier destiné aux<br />

revues du pays pour éditer des revues dites « socio-politiques » et socioéconomiques.<br />

La part des revues véritablement scientifiques parmi el<strong>les</strong><br />

est négligeable. La production propagandiste, <strong>les</strong> publications de divers<br />

départements et ministčres encombrent tous <strong>les</strong> kiosques de<br />

Soyouzpetchat de Moscou ŕ Vladivostok, ainsi que <strong>les</strong> rayons des bibliothčques<br />

publiques. Ce fonds de périodiques que personne ne lit est<br />

réguličrement renouvelé, ce qui permet de remplir et de dépasser mme<br />

<strong>les</strong> plans officiels de stockage de vieux papiers. Mais quel tre sain d’esprit<br />

ira acheter avec son propre argent ou bien lira ŕ la bibliothčque publique<br />

sans y tre contraint des revues tel<strong>les</strong> que Problčmes de la paix et du socialisme<br />

(publication communiste internationale qui paraissait ŕ Prague),

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!