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les médias sous gorbatchev

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L'édition de livres<br />

En 1990, le PCUS a perdu tout son pouvoir et toute son influence en<br />

Géorgie et en Arménie, comme cela avait été le cas un peu avant en<br />

Lituanie, en Lettonie et en Estonie. Dans ces trois républiques baltes, il<br />

était quand mme possible de sauver la situation, si le PCUS avait reconnu<br />

tous <strong>les</strong> méfaits du génocide stalinien et avait restitué aux républiques<br />

la plupart des pouvoirs administratifs et politiques.<br />

Les lecteurs comprennent que l’analyse de la situation en URSS<br />

que je leur propose est forcément incomplčte. Entre 1988 et 1991, <strong>les</strong> publications<br />

périodiques en estonien, letton, Lituanien, moldave, géorgien et<br />

Arménien, ŕ la différence des revues et des journaux paraissant dans<br />

d’autres langues avaient une orientation franchement antisoviétique et<br />

anticommuniste. C’est aussi vrai de quelques-unes des publications peu<br />

nombreuses en russe qui sont parues durant la mme période dans <strong>les</strong><br />

républiques baltes, en Moldavie et dans la Transcaucasie.<br />

Quelle a donc été la situation ŕ Moscou oů sont concentrées la plupart<br />

des publications russes de notre pays ? La Literatournaa gazeta a<br />

écrit que l’Union des écrivains soviétiques ne fait strictement rien pour<br />

commencer l’édition des oeuvres des écrivains victimes des répressions<br />

dont <strong>les</strong> écrits n’avaient paru ni en Occident, ni en URSS. C’est le moins<br />

qu’on puisse dire. En réalité, il s’agit des centaines d’auteurs de talent qui<br />

ont péri, <strong>les</strong> uns dans <strong>les</strong> années 20, <strong>les</strong> autres tout récemment. Dans<br />

toutes <strong>les</strong> autres républiques on fait quelque chose dans ce sens, mais pas<br />

ŕ Moscou : apparemment, il n’y a pas assez de papier.<br />

L’écrivain Zalyguine, rédacteur de la revue littéraire la plus populaire<br />

en URSS, Novy mir, est bien reçu dans toutes <strong>les</strong> hautes instances qui<br />

sičgent ŕ Moscou. Mais lui aussi rencontre parfois des problčmes de papier.<br />

Tout est extrmement difficile dans notre pays et l’échange de<br />

messages entre .i. et Silaev, premier ministre de la Fédération de Russie,<br />

en est un nouveau témoignage. Je reproduis ces messages, tels qu’ils ont<br />

été publiés dans le journal américain Novoé rousskoé slovo du 25 aoűt<br />

1990:<br />

Moscou. A l’attention de M. Ivan Silaev, Président du Conseil des ministres de la<br />

Fédération de Russie. Le 23 aoűt 1990.<br />

Cher Ivan Stépanovitch,<br />

J’ai appris dans <strong>les</strong> journaux que vous m’avez adressé une lettre ouverte que je n’ai<br />

pas reçue personnellement.<br />

Je vous remercie de votre proposition de venir en Russie comme votre invité personnel.<br />

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