03.08.2013 Views

les médias sous gorbatchev

les médias sous gorbatchev

les médias sous gorbatchev

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

386 Sa majeste la censure<br />

le 9 avril 1989, <strong>les</strong> organisations de base du PCUS au sein de la plupart des<br />

entreprises et des établissements sont dissoutes ; on a mme remodelé <strong>les</strong><br />

Ministčres de l’intérieur et de la justice.<br />

L’hétérogénéité du mouvement informel de Géorgie, qui comprend<br />

130 partis et groupements alternatifs menant sans cesse des luttes<br />

intérieures n’a pas empché le démantčlement du PCUS en Géorgie. La<br />

population ostracise tous ceux qui sont liés d’une maničre ou d’une autre<br />

avec Moscou, qui se sont souillés par la stupidité et la violence dans leur<br />

expression la plus extrme. J’ai déjŕ remarqué plus haut que <strong>les</strong> autorités<br />

fédéra<strong>les</strong> ont fait une faute grave en conférant ŕ Elstine, ŕ Kalouguine et ŕ<br />

beaucoup d’informels la dignité de martyrs.<br />

N’eűt été la tragédie du 9 avril 1989, Djoumber Patiachvili qui a eu<br />

peur de se présenter sur <strong>les</strong> lieux pendant le massacre des manifestants<br />

(quelques minutes avant, le catholicos géorgien, un noble vieillard, avait<br />

appelé <strong>les</strong> manifestants ŕ dégager la place ; on ne l’a pas écouté et il est<br />

resté parmi ses ouail<strong>les</strong>) aurait pu rester encore longtemps au gouvernail<br />

du CC du Parti communiste de Géorgie, qui continuerait de faire la loi<br />

dans cette république transcaucasienne. Si <strong>les</strong> autorités avaient manifesté<br />

la volonté de reconnatre leurs fautes et de rétablir la justice bafouée, le<br />

peuple aurait pu essayer de comprendre et de pardonner ceux qui<br />

voulaient racheter leur péché par la pénitence. Mais <strong>les</strong> pécheurs<br />

n’avaient pas envie de se repentir. On le voit clairement d’aprčs <strong>les</strong> artic<strong>les</strong><br />

dans <strong>les</strong> journaux Zaria Vostoka (L’aurore de l’Orient) et Les Nouvel<strong>les</strong> de<br />

Moscou, parues au printemps de 1990.<br />

Or, il y a eu une autre tragédie dont on ne sait pratiquement rien ŕ<br />

l’heure actuelle, celle de Lvov, en 1988. Le pouvoir absolu de la CEN-<br />

SURE et le diktat du parti auxquels étaient soumis <strong>les</strong> <strong>médias</strong> ont permis<br />

aux autorités de se servir de détachements de paras pour écraser toute<br />

expression et toute opposition populaire. L’échec de l’enqute parlementaire,<br />

le refus manifeste des administrations de tirer <strong>les</strong> conclusions qui<br />

s’imposaient, compte tenu des résultats du travail de la commission parlementaire,<br />

et de punir <strong>les</strong> responsab<strong>les</strong> du massacre du 9 avril ont en fait<br />

encouragé la répétition de ces actes barbares.<br />

Remarquons, ŕ ce propos, que si ŕ Bakou (oů <strong>les</strong> événements de<br />

janvier 1990 ont fait plusieurs centaines de tués et de b<strong>les</strong>sés parmi la<br />

population civile) on se servait toujours des détachements militaires<br />

pour terroriser la population et établir ensuite le régime de la CEN-<br />

SURE militaire de la presse pour l’ensemble du territoire de l’URSS<br />

; si en Arménie <strong>les</strong> troupes livraient des batail<strong>les</strong> rangées ; si <strong>les</strong> rues<br />

des vil<strong>les</strong> dans <strong>les</strong> républiques baltes devenaient un terrain d’exercices

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!