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les médias sous gorbatchev

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216 Les medias electroniques en URSS<br />

musique française et un style de présentation des nouvel<strong>les</strong> peu conforme<br />

aux canons de la radio soviétique n’ont pas l’air d’tre au goűt de tout le<br />

monde.<br />

Pourtant, ce ne sont pas <strong>les</strong> émetteurs vacants qui manquent, tant<br />

s’en faut ! A en croire le Pravitelstvenny vestnik (n° 1, janvier 1991), « des<br />

quelque 2 000 brouilleurs d’une puissance allant de 5 ŕ 200 kW qui avaient<br />

été utilisés pour tenir tte, sur tout le territoire soviétique, aux « menées<br />

sournoises » des radios étrangčres, 200 servent ŕ l’heure qu’il est ŕ retransmettre<br />

vers Moscou <strong>les</strong> émissions en provenance des républiques fédérées,<br />

comme nous l’avons dit plus haut. Deux cents autres sont utilisés par l’armée,<br />

la marine, la milice, etc., pour communiquer sur ondes courtes ; 80<br />

ont été mis en stock, et le reste enfin a été réformé ».<br />

Janvier 1991 a vu geler bien d’autres entreprises lancées par des<br />

journalistes soviétiques, de ceux notamment qui avaient conservé fűt-ce<br />

une faible dépendance vis-ŕ-vis de Gostéléradio. Alors que déjŕ nombre<br />

d’employés de l’Office de radiodiffusion vers l’étranger de Moscou s’étaient<br />

vu limoger au cours de 1990, pour d’autres la série noire continuait.<br />

Mme contées par un journal aussi peu contaminé par le libéralisme que<br />

la Pravda (article de S. Oganian « Gostéléradio contre Interfax », dans la<br />

livraison du 16 janvier 1991), leurs mésaventures font impression :<br />

Il n’y a pas de fumée sans feu : cela est notoire. Plutôt que de palabrer sur la dissolution<br />

forcée de l’agence Interfax, essayons donc de dissiper quelque peu le brouillard<br />

du mystčre amassé autour de toute cette histoire. Le 11 janvier, le Conseil d’administration<br />

de Gostéléradio avait consacré ŕ la question prčs de trois heures de<br />

débats afin d’analyser non pas le «contenu de l’activité» de l’agence mais, ainsi que<br />

L. Kravtchenko l’a déclaré, «l’aspect proprement juridique des relations entre<br />

Interfax et Gostéléradio qui est un de ses cofondateurs» ; l’autre fut l’entreprise<br />

mixte Interquadro.<br />

Ce n’est pas fortuitement que nous disons qu’Interquadro «fut» l’autre cofondateur.<br />

Avant mme que la séance ne fut ouverte, ses participants apprenaient qu’Interfax<br />

n’était plus une «filiale» de Gostéléradio puisque, trois mois auparavant environ,<br />

elle s’était fait enregistrer comme une agence d’information indépendante.<br />

Intervenant devant le Conseil, M. Komissar, le patron d’Interfax et directeur adjoint<br />

de la Rédaction principale d’information et de propagande par radiodiffusion vers<br />

l’étranger de Gostéléradio, avait donné ŕ ce geste <strong>les</strong> raisons suivantes : le licenciement,<br />

au mois de septembre, de plusieurs collaborateurs hors-statut d’Interfax<br />

par le service du personnel de Gostéléradio avait fait peser une menace sur l’existence<br />

mme de l’agence. D’autre part, des difficultés avaient surgi dans <strong>les</strong> relations<br />

entretenues par celle-ci avec son autre cofondateur, Interquadro. D’oů le divorce<br />

dont personne ne s’était, il est vrai, douté ŕ Gostéléradio, ŕ l’exception de V.<br />

Siviakov, directeur de la Rédaction principale d’information et de propagande de

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