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les médias sous gorbatchev

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Les réseaux de télécommunication<br />

En 1989, une entreprise mixte soviéto-américaine Sovam Téléport,<br />

créée par l’Institut national de recherches dans le domaine des systčmes<br />

appliqués assistés par ordinateur (VNIIPAS) et par la firme San Francisco<br />

Moscow Teleport (Etats-Unis), s’est ajoutée au nombre des joint-ventures<br />

qui sont actuellement au nombre de 600 en URSS. Nous sommes trčs<br />

intéressés par <strong>les</strong> échanges d’informations au travers des systčmes d’ordinateurs<br />

soviétiques et occidentaux car, outre la possibilité de communiquer<br />

rapidement avec nos destinataires, nous avons ainsi l’accčs ŕ des centaines<br />

voire des milliers de banques occidenta<strong>les</strong> d’information dans tous<br />

<strong>les</strong> domaines de la connaissance. Dans notre pays, il n’y a pratiquement<br />

pas de réseaux d’ordinateurs ni de banques de données d’accčs général.<br />

Quelques centaines d’établissements soviétiques ont obtenu l’accčs aux<br />

réseaux d’information occidentaux par l’intermédiaire de l’ordinateur de<br />

base installé ŕ l’Institut VNIIPAS, aprčs avoir acheté contre devises <strong>les</strong><br />

terminaux nécessaires. Ainsi, l’agence de presse Novosti qui compte 7 000<br />

employés possčde un terminal mais n’a le droit de solliciter <strong>les</strong> banques<br />

d’informations occidenta<strong>les</strong> que 2 ou 3 heures par jour. Novosti n’a pas<br />

d’argent pour s’offrir des heures supplémentaires. Or, il s’agit bien du pendant<br />

soviétique de l’USIA (Etats-Unis). Que dire alors des centaines d’instituts<br />

de recherches et des millions d’étudiants et de spécialistes soviétiques<br />

dont 99 % n’ont pas accčs au courrier électronique, ni aux banques<br />

de données, ni aux autres systčmes assistés par des ordinateurs. L’URSS<br />

n’a pas de services d’information et de bibliothčques électroniques, et<br />

l’accčs des réseaux occidentaux outre qu’il coűte assez cher, fait toujours<br />

se crisper certains responsab<strong>les</strong> de l’idéologie.<br />

Soixante-dix ans durant, le chercheur soviétique ne pouvait correspondre<br />

avec un établissement ou un particulier ŕ l’étranger que par l’intermédiaire<br />

d’un fonctionnaire spécial de son institut : contrevenir ŕ cette<br />

rčgle pouvait vous valoir des ennuis de la part du KGB. Le fonctionnaire<br />

en question lisait votre courrier et vous remettait vos plis déjŕ ouverts. Or,<br />

ŕ supposer que vous communiquiez par ordinateur, il ne pourra plus le<br />

faire. Jusqu’ŕ présent, nous ne pouvions abolir une vieille tradition mise en<br />

place par nos dirigeants, celle qui fait des informations et de la communication<br />

le privilčge des fonctionnaires haut placés, du complexe militaroindustriel<br />

et de l’appareil du Parti dont <strong>les</strong> fonctions sont parfois franchement<br />

policičres, et non un droit de la société dans son ensemble. C’est<br />

ainsi que nous nous sommes trouvés dans une impasse aprčs avoir désorganisé<br />

<strong>les</strong> communications ŕ tel point qu’il est pratiquement impossible<br />

maintenant de contacter Tbilissi par le réseau téléphonique interurbain.<br />

Seuls <strong>les</strong> sytemes de communication au service du Gouvernement (deux<br />

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