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les médias sous gorbatchev

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244 Les medias electroniques en URSS<br />

Ivanov réapparaissait sur le petit écran pour y rester trois heures ŕ parler<br />

des péripéties de l’affaire ouzbéque (des centaines de personnes emprisonnées<br />

pour «crimes économiques») instruite par l’équipe de Gdlian et<br />

d’Ivanov, petits juges devenus des héros. Il en résultait un millier de volumes<br />

de documents de nature ŕ compromettre nombre de fonctionnaires<br />

haut placés de l’Etat soviétique dont des cadres du parti et de l’Intérieur.<br />

Comme l’a fait remarquer le député du peuple de l’URSS Gdlian dans<br />

une interview aux Nouvel<strong>les</strong> de Moscou (n°15, 1990), cette émission avait<br />

permis de :<br />

rompre le blocus de l’information de prčs de 18 mois sur cette affaire. Ivanov n’avait<br />

rien montré de nouveau pour le CC du PCUS, le Parquet, le KGB ou la Cour<br />

suprme de l’URSS. Mais des dizaines de millions de nos compatriotes ont eu pour<br />

la premičre fois la possibilité de juger par eux-mmes si <strong>les</strong> accusations portées contre<br />

nous étaient justes et fondées. A présent, ils auront du mal ŕ croire que des montagnes<br />

d’or avaient été confisquées ŕ de pauvres paysans ouzbeks, comme l’affirment<br />

<strong>les</strong> <strong>médias</strong>. Les téléspectateurs ont également pu constater que <strong>les</strong> interrogatoires,<br />

<strong>les</strong> confrontations et tous <strong>les</strong> autres éléments de l’enqute sur la corruption de la<br />

partocratie étaient corrects. Qu’on laisse enfin au peuple la possibilité de décider ŕ<br />

qui il peut faire confiance.<br />

Un scandale a éclaté dans <strong>les</strong> échelons supérieurs de la direction<br />

soviétique. Dans une conférence de presse sur cette affaire, M. Nénachev,<br />

président de Gostéléradio, a qualifié ŕ deux reprises de « voyou » le<br />

présentateur de l’émission, Névzorov, et l’incident ŕ la télévision léningradienne,<br />

de « prise de la TV par un groupe de députés de la municipalité de<br />

Leningrad ». Comme l’ont rapporté <strong>les</strong> Izvestia le 7 avril 1990, plusieurs<br />

dizaines de députés de la municipalité de Leningrad, Nikola Ivanov en<br />

tte, sont venus un soir ŕ la TV pour présenter la résolution de la premičre<br />

session de la municipalité de Leningrad sur le transfert de la TV de<br />

Leningrad <strong>sous</strong> l’autorité de la municipalité léningradienne nouvellement<br />

élue, et sur la destitution de Pétrov, président de la télévision de<br />

Leningrad. Le député Ivanov est intervenu deux fois en direct ŕ la TV de<br />

Leningrad. A la fin de sa deuxičme intervention, il a promis de revenir le<br />

5 avril 1990 pour apporter de plus amp<strong>les</strong> détails sur l’affaire. Le 4 avril,<br />

Pétrov a annoncé que l’intervention de Nikola Ivanov serait annulée.<br />

Dans la soirée du 6 avril, M. Sénine, vice-président du Comité de la<br />

radiodiffusion-télévision de Leningrad, a rencontré ŕ la TV un groupe de<br />

députés de la municipalité de Leningrad pour modifier le programme. Il y<br />

a quatre ans, tous <strong>les</strong> protagonistes de cette histoire se seraient retrouvés<br />

en prison avant de pouvoir dire un mot devant <strong>les</strong> caméras.<br />

Les régions oů seule la TV centrale est reçue restent nombreuses.<br />

Les chanes loca<strong>les</strong> se sont faites ŕ leur rôle de programme

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