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les médias sous gorbatchev

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Le prix des secrets<br />

militaires, on usait d’une autre tactique en Asie centrale, sur la frontičre<br />

entre l’Arménie et l’Azerbadjan, en Abkhazie et en Ossétie du<br />

Sud.<br />

Les barons communistes locaux ont semé la discorde entre <strong>les</strong><br />

représentants d’ethnies différentes et <strong>les</strong> pratiquants de religions différentes.<br />

Des milliers de citoyens ont péri, ces deux ou trois derničres<br />

années, dans des hostilités fratricides. Des millions de réfugiés sont<br />

apparus dans le pays. La presse écrasée par la CENSURE balbutiait lŕdessus<br />

un discours incohérent. Le Soviet suprme de l’URSS n’organisait<br />

plus de commissions parlementaires pour enquter sur <strong>les</strong> événements.<br />

Les pouvoirs communistes et militaires en Asie centrale et en Azerbadjan<br />

ont raffermi leurs positions et ont reçu la possibilité de régler leur compte<br />

aux mouvements informels dont <strong>les</strong> protestations ont été couvertes par le<br />

bruit des armes ŕ feu. On se demande si cette stabilisation va durer ? Car il<br />

y a toujours des hommes honntes qui veulent parler des événements qui<br />

sont aujourd’hui cachés par <strong>les</strong> dirigeants des organisations du PCUS et<br />

des organes répressifs dans <strong>les</strong> républiques soviétiques musulmanes. Ils<br />

vont sűrement révéler <strong>les</strong> ressorts cachés de ce mécanisme bien huilé qui<br />

noie dans le sang <strong>les</strong> plus anodines des aspirations populaires ŕ la démocratie.<br />

Un Soviétique ordinaire ayant une formation secondaire et jouissant<br />

de son bon sens ne pourrait jamais croire que <strong>les</strong> autorités loca<strong>les</strong>,<br />

secondées qu’el<strong>les</strong> sont par des milliers de collabos et de mouchards, ne<br />

savaient rien et ne pouvaient pas prévenir <strong>les</strong> pogroms sanglants qui ont<br />

déferlé sur <strong>les</strong> républiques musulmanes centrasia-tiques. Mme <strong>les</strong><br />

dirigeants retranchés au Kremlin devaient en savoir quelque chose. Il<br />

suffit de comprendre que le Kremlin n’a rien perdu ŕ ces mini-putschs<br />

: ils ont consolidé un pouvoir monolithique du PCUS qui commençait<br />

ŕ s’effriter. Partout dans <strong>les</strong> régions périphériques du sud, Moscou a pu<br />

maintenir son pouvoir et son influence. Mais dans <strong>les</strong> républiques chrétiennes<br />

de Géorgie et d’Arménie, l’autorité absolue du parti a subi une<br />

forte érosion. Lŕ-bas aussi, pendant deux ans, on a essayé d’appliquer le<br />

mme schéma assez simple : le PCUS s’en allait et <strong>les</strong> devantures des<br />

magasins se vidaient d’un seul coup, l’énergie électrique était coupée,<br />

etc. Les conclusions que la population devait tirer de cette situation<br />

étaient évidentes : pour mettre fin au chaos économique, il suffisait de<br />

rappeler <strong>les</strong> communistes. Le truc a marché en Azerbadjan.<br />

L’hebdomadaire Argoumenty i fakty a constaté (numéro du 29 septembre<br />

1990) « qu’ŕ partir du mois de janvier 1990, l’état d’urgence a été<br />

maintenu ŕ Bakou » et le parti communiste appuyé par <strong>les</strong> troupes con-<br />

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