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les médias sous gorbatchev

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456 L'opinion publique en URSS<br />

approprié du PC, en fonction l’importance du poste. En ce qui concerne<br />

la Géorgie, par exemple, le Bureau politique du CC du PCUS approuvait<br />

la nomination ŕ des postes comme ceux des premiers secrétaires du CC du<br />

PC de Géorgie, des comités régionaux d’Âbkhazie, d’Adjarie et d’Ossétie<br />

du Sud ainsi qu’ŕ ceux de directeur de l’usine aéronautique militaire de<br />

Tbilissi et de recteur de l’Université de Tbilissi. Le Secrétariat du CC du<br />

PCUS approuvait la nomination de 20 ŕ 30 ministres de républiques<br />

fédérées.<br />

Le systčme de gestion du PC était, semblait-il, paré contre toutes<br />

<strong>les</strong> surprises possib<strong>les</strong> grâce ŕ des structures parallč<strong>les</strong>. Dans un musée littéraire<br />

ou dans une usine, le secrétaire du Comité du PC, élu ŕ la réunion<br />

générale des adhérents de chaque cellule, était en droit de contrôler <strong>les</strong><br />

activités de l’administration et de s’ingérer dans toutes <strong>les</strong> affaires quotidiennes.<br />

Cette dualité permettait au secrétaire du PC d’obtenir, en<br />

recourant au du comité du PC hiérarchiquement supérieur, la destitution<br />

du directeur de son entreprise, ce qu’une cellule syndicale n’aurait jamais<br />

pu faire. Par contre, le directeur ne pouvait pas faire destituer le secrétaire<br />

du comité du PC.<br />

L’époque d’omnipotence du PC touche ŕ sa fin. En Géorgie, par<br />

exemple, <strong>les</strong> cellu<strong>les</strong> du PC ont été dissoutes dans des grandes éco<strong>les</strong> et<br />

dans la majorité des entreprises et des établissements. Les mines de<br />

Vorkouta ont agi de la mme façon. Et <strong>les</strong> sociologues de l’Académie des<br />

sciences socia<strong>les</strong> auprčs du CC du PCUS qu’en disent-ils ? Rien, du moins<br />

en public. Pourtant, dans <strong>les</strong> pages des Izvestia du 8 juillet 1990, <strong>les</strong> sociologues<br />

du PC se félicitent de ce que 81 % des délégués du XXVIII e congrčs<br />

du PCUS se prononcent pour le maintien des organisations du PC dans <strong>les</strong><br />

entreprises. Il ne pouvait en tre autrement car aucun fonctionnaire du PC<br />

(et ce congrčs rassemblait des fonctionnaires et non pas des adhérents de<br />

base du PC) ne soutiendrait une mesure destinée ŕ le chasser de son sičge.<br />

L’hebdomadaire Argoumenty i fakty du 23 juin 1990 a publié <strong>les</strong> réponses de<br />

5 326 adhérents du PCUS, dont 892 étaient secrétaires de cellule, sur le<br />

thčme « Le PC et son avenir vus par <strong>les</strong> adhérents ». Ce sondage a été réalisé<br />

par le service sociologique de l’Académie des sciences socia<strong>les</strong> dans 18<br />

régions du pays entre le 11 et le 16 avril 1990. Ils n’ont pas soufflé mot de<br />

la nécessité pour <strong>les</strong> comités du PC de quitter <strong>les</strong> entreprises.<br />

On est amené ŕ citer, ŕ ce propos, des études du Centre fédéral d’étude<br />

de l’opinion publique. Voilŕ ce qu’écrivaient Yôuri Levada et Lev<br />

Goudkov en juin 1990 dans le n°25 d’Ogoniok :<br />

Depuis un an, l’attitude de la population ŕ l’égard du PC est restée plus ou moins<br />

stable : un peu plue d’un quart des personnes interrogées ont déclaré lui porter

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