les médias sous gorbatchev

460 L'opinion publique en URSS
5. Le PCUS devrait reconnatre publiquement le droit ŕ l’existence d’autres mouvements
et partis politiques (ce questionnaire est antérieur ŕ la session pléničre du CC
du PCUS de février 1988) 17,6 ;
6. La confiance dans le PC ne peut plus tre rétablie 12,3 % ;
7. J’ai toujours fait confiance au PC 8,4 %.
Quelle est la différence entre la façon dont sont traités les adhérents du PC et les
sans-parti dans les entreprises ? 37,5 % des personnes interrogées estiment qu’il n’y
a pas de différence considérable dans leurs situations. Le plus souvent cette réponse
est donnée par des adhérents du PC (61,0 %), par les directeurs d’entreprise, les
apparatchiks, les professions libérales et par les manutentionnaires (43,8 %). 12,1 %
des personnes interrogées estiment que les exigences envers les adhérents du PC
sont plus rigoureuses : ce sont les militaires et les adhérents du PC qui sont les plus
nombreux ŕ le croire. Seuls 3,1 % des personnes interrogées considčrent que les
adhérents du PC travaillent plus que les autres. Parmi les adhérents du PC, cet avis
est partagé par 7,1 % et parmi les abonnés ŕ la revue Kommounist, par 9,2 %. Les
Soviétiques sont beaucoup plus nombreux ŕ croire que les adhérents du PC ont plus
de possibilités de promotion ŕ des fonctions de responsabilité (33,3 %). Parmi les
adhérents du PC cette affirmation est partagée uniquement par 12,6 %. 26,1 % des
personnes interrogées affirment que les adhérents du PC ont plus de privilčges et de
possibilités que les autres. Cet avis est partagé par plus d’un tiers des personnes âgées
de 55 ŕ 59 ans, par prčs d’un tiers des ouvriers et par 30 % des sans parti, mais seulement
par 7,7 % des adhérents du PC. Cette affirmation traduit une opinion assez
largement répandue sur la corruption. D’aprčs l’un des derniers sondages réalisés
par le Centre fédéral d’étude de l’opinion publique, les Soviétiques sont assez nombreux
(38,1 %) ŕ croire que les dirigeants du PC et de l’Etat ont des revenus trop
importants et ils comparent, en mars 1990, le PC et les organismes du pouvoir
d’Etat ŕ la mafia (34 %). Il ne fait aucun doute que les tres humains sont subjectifs
dans leurs jugements et se trouvent constamment sous l’effet d’illusions, d’idées
préconçues, etc. Mais si ces tendances sont assez profondes et stables, de tels avis
traduisent des phénomčnes sociaux dignes d’intért.
Depuis quelques mois, ŕ la suite d’une douloureuse révision du rôle et de la place du
PC dans la société soviétique, des débats animés se sont engagés sur les fonctions des
comités du PC dans les entreprises. 37 % des personnes interrogées estiment que ces
comités appliquent les résolutions des organismes du PC hiérarchiquement
supérieurs (les adhérents du PC sont 52,8 % ŕ le croire) ; 39,3 % des personnes interrogées
considčrent qu’ils défendent les intérts de l’administration des entreprises
au détriment du reste du personnel. Cet avis est partagé par prčs de la moitié des
ouvriers. Seuls 5,8 % des personnes interrogées croient que les comités du PC
traduisent la volonté des simples adhérents du parti, (les communistes sont 9,8 % ŕ
le croire), 20 % des personnes interrogées étant sans opinion. Une majorité relative
de Soviétiques considčrent que les comités du PC sont inutiles dans les entreprises
et les établissements (42,1 % contre 38,4 % avec 17,8 % de sans opinion). Se
prononcent contre les comités du PC dans les entreprises plus de 50 % d’habitants