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les médias sous gorbatchev

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Le matériel de télévision<br />

On ne sait pas trop comment il va remplir cette mission sans doute trčs<br />

difficile. Goubenko a refusé de discuter de cette question avec <strong>les</strong> journalistes<br />

et n’a donné aucune précision.<br />

Jusqu’ici la morale publique a été protégée par un arrté gouvernemental<br />

en date de 1987 interdisant l’apologie de la violence et la<br />

pornographie. Sa mise en oeuvre pratique était confiée aux organes du<br />

Ministčre de l’intérieur. Il suffit de dire que la liste des films interdits<br />

dressée par le Ministčre de l’intérieur commençait par Le dernier tango ŕ<br />

Paris de Bertolucci. Le récent décret présidentiel a appelé l’opinion<br />

publique ŕ « se soulever » contre la prolifération de la pornographie en<br />

suivant l’exemple des pays occidentaux et en appliquant leur expérience<br />

en la matičre.<br />

En ce qui concerne l’expérience occidentale, elle a déjŕ servi ŕ<br />

l’Académie des sciences de l’URSS qui a publié en novembre 1988 ses «<br />

Recommandations méthodiques relatives ŕ l’expertise des films, des programmes<br />

de télévision et des productions photographiques ». D’aprčs <strong>les</strong><br />

statistiques du Ministčre de l’intérieur, 200 personnes seraient allées en<br />

prison pour la diffusion d’artic<strong>les</strong> ou de films pornographiques avant l’entrée<br />

en vigueur de ces « recommandations », mais personne n’aurait été<br />

inculpé pour apologie de la violence. Aprčs leur entrée en vigueur, une<br />

quinzaine de personnes seulement auraient été condamnées.<br />

Les fonctionnaires du Ministčre de l’intérieur estiment que <strong>les</strong> «<br />

recommandations » de l’Académie des sciences de l’URSS ont pratiquement<br />

légalisé la pornographie, car il est impossible maintenant de classer<br />

comme pornographiques des films comme Les fil<strong>les</strong> en culottes transparentes<br />

qui sont la spécialité de certains salons vidéo.<br />

D’aprčs Alexandre Gorélov, expert du Komerçant en matičre de<br />

vidéo, le répertoire des vidéothčques du pays pendant ces cinq derniers<br />

mois composé ŕ 70 % de films erotiques, <strong>les</strong> seuls ŕ assurer des recettes stab<strong>les</strong>.<br />

En revanche, <strong>les</strong> films pornographiques classés XXX ne sont plus<br />

projetés car l’intért des Soviétiques pour le porno hard semble avoir nettement<br />

baissé par rapport ŕ il y a 18 mois.<br />

Le principal canal de diffusion des films pornographiques, ce sont<br />

maintenant <strong>les</strong> cassettes vidéo enregistrées par des propriétaires de magnétoscopes<br />

pour leur usage personnel.<br />

D’aprčs Gorélov, un original du film Dirty Dancing de John<br />

Stagliani largement diffusé en Europe coűte 300 roub<strong>les</strong> en URSS. Une<br />

cassette de 180 minutes avec des copies de films pornographiques coűte de<br />

150 ŕ 200 roub<strong>les</strong>. Les consommateurs, de plus en plus exigéants,<br />

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