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les médias sous gorbatchev

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324 Les medias electroniques en URSS<br />

de ces dépenses. J’y ajouterai pour ma part que l’académicien<br />

Arbatov, tout comme <strong>les</strong> autres députés de l’URSS, sont mal informés<br />

de la situation réelle dans le secteur. Le professeur Rakitov, membre<br />

du Conseil consultatif supérieur du Parlement de Russie, a témoigné<br />

que mme le groupe de Chataline-Yavlinski n’avait pu obtenir d’informations<br />

précises et complčtes lŕ-dessus lorsqu’il travaillait sur le<br />

programme de transfert de l’économie de marché en 500 jours.<br />

Rakitov cite des données fournies par l’Institut national de recherche<br />

spécialisée dans <strong>les</strong> informations techniques témoignant que <strong>les</strong> informations<br />

dont disposent nos chercheurs sont 100 fois moins complčtes<br />

que cel<strong>les</strong> dont disposent <strong>les</strong> chercheurs aux Etats-Unis, d’oů le rendement<br />

insuffisant de leur travail.<br />

Vous avez sűrement compris, d’aprčs ce que j’ai écrit plus haut, que<br />

dans <strong>les</strong> conditions soviétiques, il ne faut pas trop croire aux projets échelonnés<br />

sur l’avenir, car ils risquent bien de n’tre jamais réalisés. Mais s’ils<br />

sont réalisés cela n’en démontre que mieux l’utilité que leur trouve tel ou<br />

tel département, ou <strong>les</strong> militaires, ou <strong>les</strong> idéologues du Parti, ou encore <strong>les</strong><br />

brasseurs d’affaires de l’économie parallčle, <strong>les</strong> coopérateurs ou enfin <strong>les</strong><br />

firmes étrangčres qui ont leurs propres raisons d’implanter des entreprises<br />

en URSS. Les hommes d’affaires occidentaux sont parfois des personnes<br />

d’origine russe, ukrainienne, géorgienne et ainsi de suite, ce qui est une<br />

raison valable de leur engagement. Autrement, il faudrait <strong>les</strong> soupçonner<br />

d’tre des agents de la CIA, car <strong>les</strong> firmes étrangčres qui coopčrent avec<br />

des partenaires soviétiques et fonctionnent dans le’ contexte de notre<br />

économie courent des risques énormes et ne collectent que de trčs maigres<br />

recettes. Qui plus est, cette conjoncture défavorable risque de durer assez<br />

longtemps.<br />

Mais <strong>les</strong> plus obstinés finissent toujours par gagner. C’est pourquoi<br />

<strong>les</strong> hommes d’affaires occidentaux essaient de s’implanter sur le marché<br />

soviétique des communications. Depuis plusieurs dizaines d’années, notre<br />

pays investissait 10 ŕ 12 fois moins que <strong>les</strong> Etats-Unis dans le développement<br />

du secteur civil. Les Américains ont été <strong>les</strong> premiers ŕ organiser<br />

l’échange des informations électroniques avec l’URSS par le biais des<br />

postes centra<strong>les</strong> de 6 vil<strong>les</strong> soviétiques et de 12 vil<strong>les</strong> américaines. La Poste<br />

centrale de Moscou accepte lettres, dessins et autres messages graphiques<br />

traités informatiquement. Le message envoyé par un citoyen soviétique est<br />

transmis outre-océan par télécopie et reçu par la poste centrale de la ville<br />

correspondante, qui le confie ensuite au facteur pour le porter au destinataire.<br />

Toute l’opération ne prend que 24 heures tout au plus ; or, avant<br />

1990, la chose était inconcevable en URSS.

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