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les médias sous gorbatchev

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La liberté acquise<br />

sant en URSS et la glasnost gagnant toujours plus de terrain pour aboutir<br />

ŕ une authentique liberté de parole, il est trčs facile de prédire que l’intért<br />

pour <strong>les</strong> revues littéraires va baisser. A l’avenir, d’importantes<br />

librairies offriront des revues littéraires qui ne comprendront que des artic<strong>les</strong><br />

critiques, cela pour aider <strong>les</strong> lecteurs ŕ s’orienter dans le monde du<br />

livre, et ces revues seront trčs demandées. El<strong>les</strong> connatront le mme succčs<br />

que celui dont jouit le trčs mince hebdomadaire Knijnoé obozrenié<br />

(Revue des livres). Son éditeur, le Goskompetchat de l’URSS, s’efforce<br />

de modérer ses ardeurs, mais c’est chose trčs difficile, aprčs quatre ou<br />

cinq ans de la perestroka.<br />

Toute réflexion faite, on comprend pourquoi la Literatournaa<br />

gazeta est en train de perdre ses lecteurs et l’hebdomadaire compte 16<br />

pages dont <strong>les</strong> 8 premičres sont consacrées uniquement aux nouvel<strong>les</strong><br />

internes de l’Union des écrivains de l’URSS, éditeur et « fondateur » de la<br />

Literatournaa gazeta. Il faut dire en contre-partie que <strong>les</strong> auteurs d’artic<strong>les</strong><br />

sur <strong>les</strong> questions internationa<strong>les</strong> et nationa<strong>les</strong> publiés par la<br />

Literatournaa gazeta n’usent pas de cette langue de bois dont se servent<br />

<strong>les</strong> quotidiens, et donnent beaucoup plus de détails. Cela veut dire<br />

qu’Ogoniok, Znamia et la Literatournaa gazeta ont tranché sur le fond des<br />

journaux et des revues du parti (mais avant 1989 ils recevaient eux aussi <strong>les</strong><br />

instructions de ces mmes mandarins du service de propagande du CC du<br />

PCUS). Sous Brejnev, comme pendant <strong>les</strong> premičres années de la perestroka,<br />

jusqu’en 1989, le régime tolérait l’existence de ces publications<br />

(dont le pionnier a été la revue littéraire Novy mir et ces derničres années,<br />

l’hebdomadaire Les Nouvel<strong>les</strong> de Moscou) pour une seule raison : prouver<br />

ŕ l’étranger <strong>les</strong> succčs de nos « détente », « nouvelle mentalité », « perestroka<br />

» et autres succédanés des libertés démocratiques.<br />

Le 14 septembre 1990, la rédaction de la revue Ogoniok a reçu le<br />

certificat d’enregistrement oů l’équipe de rédaction était mentionné<br />

comme « fondateur ». Jusqu’ŕ la fin de 1990, en URSS, toutes <strong>les</strong> firmes<br />

publiant journaux et revues dépendaient du PCUS. Le combat entre la<br />

rédaction et <strong>les</strong> Editions de la Pravda relevant du CC du PCUS fut long et<br />

acharné, mme ŕ son étape finale. Réunie le 3 septembre au service<br />

idéologique du CC du PCUS, la rédaction de la revue a reçu l’assurance<br />

que Viatcheslav Leontiev, directeur des Editions de la Pravda (ne pas confondre<br />

avec le journal lui-mme), avait reçu l’ordre de retirer la demande<br />

adressée ŕ Goskompetchat de l’URSS au nom des éditions. Cependant,<br />

jusqu’au 11 septembre le Goskompetchat de l’URSS n’a pas reçu la confirmation<br />

écrite que <strong>les</strong> Editions de la Pravda renonçaient ŕ leur prétention<br />

ŕ tre « fondateur ».<br />

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