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les médias sous gorbatchev

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Chapitre sixičme<br />

Édition de livres<br />

Il suffit de visiter une dizaine de librairies soviétiques pour comprendre<br />

le fond du problčme. Il n’y a pas de livres ŕ part ceux de Lénine et<br />

Gorbatchev (il n’y a pas encore longtemps, il y avait aussi ceux de Staline,<br />

Brejnev, Andropov et Tchernenko). A noter qu’aprčs chaque changement<br />

de pouvoir, <strong>les</strong> oeuvres du prédécesseur disparaissaient des rayons des<br />

librairies pour se retrouver soit ŕ la décharge publique ou <strong>sous</strong> le couteau<br />

pour tre recyclées. A Tbilissi, capitale de la République de Géorgie, par<br />

exemple, on manque d’oeuvres classiques comme Le chevalier ŕ la peau de<br />

tigre (Roustavéli), d’abécédaires, des manuels, et d’autres livres en<br />

géorgien, de livres pour enfants, etc. Dans <strong>les</strong> librairies, on ne trouve ni<br />

dictionnaires ni la plupart des livres que font paratre <strong>les</strong> 200 maisons<br />

d’édition soviétiques. A titre de comparaison, il y a 1 600 firmes en Italie,<br />

4 500 au Japon et 7 000 aux Etats-Unis.<br />

Pourquoi ne trouve-t-on pas sur le marché <strong>les</strong> livres qu’on<br />

voudrait ? Certains d’entre eux sont vendus au marché noir ; <strong>les</strong> moins<br />

demandés sont distribués aux 300 000 bibliothčques scolaires et autres ;<br />

d’autres encore sont expédiés ŕ la campagne ou en province oů ils grossissent<br />

<strong>les</strong> stocks d’invendus. Résultat : la plupart des Soviétiques se heurtent<br />

ŕ beaucoup de difficultés pour acquérir n’importe quel manuel, livre<br />

classique ou moderne. Pour ne pas avoir ŕ fermer <strong>les</strong> éco<strong>les</strong>, l’Etat a été<br />

obligé de prendre <strong>sous</strong> son contrôle l’édition de manuels pour <strong>les</strong> distribuer<br />

par l’intermédiaire des éco<strong>les</strong>. Peut-tre <strong>les</strong> choses vont-el<strong>les</strong><br />

bouger grâce ŕ la fondation, en 1990, d’une Association nationale d’éditeurs<br />

indépendants?<br />

Pour l’instant, <strong>les</strong> groupements «informels soviétiques» (en URSS,<br />

ceux qu’on appelle <strong>les</strong> informels sont tous plus ou moins dans l’opposition)<br />

donc, <strong>les</strong> militants d’opposition arrivent ŕ tirer ŕ un nombre trčs<br />

restreint d’exemplaires une feuille qui ressemble trčs vaguement ŕ un journal.<br />

Ce qui est sűr, c’est qu’il n’y a pas de livres édités en dehors des cadres<br />

officiels. Le département de CENSURE, le Glavlit, et le Comité d’Etat<br />

de l’URSS pour l’édition tirent <strong>les</strong> ficel<strong>les</strong> dans ce domaine qui n’est pas<br />

encore touché par la perestroka. Tout comme Cuba, l’Albanie, et la

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