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les médias sous gorbatchev

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396 Sa majeste la censure<br />

soucieux de satisfaire leur demande, du beurre qui avait été conservé de<br />

nombreuses années dans <strong>les</strong> congélateurs d’un pays occidental ? Qui nous<br />

vend de la viande surgelée qui a été conservée si longtemps que, normalement,<br />

elle devrait tre utilisée pour préparer des conserves pour <strong>les</strong> chats<br />

et <strong>les</strong> chiens ?<br />

Les produits alimentaires de base (viande, poulets, sucre et sel)<br />

sont amenés en Géorgie ŕ partir de Biélorussie et d’Ukraine, a révélé le<br />

journal géorgien Zaria Vostoka du 22 mai 1990. C’est la premičre fois<br />

aprčs la catastrophe de Tchernobyl que le journal a la possibilité de se<br />

prononcer aussi ouvertement sur ce problčme névralgique en citant <strong>les</strong><br />

propos d’Irakli Pagava, médecin sanitaire principal de Géorgie : «<br />

Aujourd’hui, c’est déjŕ un fait connu que <strong>les</strong> normes sanitaires soviétiques<br />

quant ŕ la teneur des produits alimentaires en radionu-clides, tel<strong>les</strong><br />

qu’el<strong>les</strong> ont été adoptées aprčs la catastrophe de Tchernobyl, sont inacceptab<strong>les</strong>.<br />

Et ce fait témoigne que l’Etat tente de nous cacher l’ampleur<br />

des conséquences de la tragédie ».<br />

Jamais avant la presse soviétique n’avait révélé aux citoyens que <strong>les</strong><br />

« Normes sommaires temporaires quant ŕ la teneur des produits alimentaires<br />

et de l’eau potable en radionuclides césium-137 et césium-134... »,<br />

approuvées le 6 octobre 1988 par Kondoussov, médecin sanitaire principal<br />

de l’URSS, dépassent de 5 fois <strong>les</strong> normes internationa<strong>les</strong> alors mme que<br />

ces normes soviétiques ont été revisées ŕ cinq reprises dans la période suivant<br />

l’accident de Tchernobyl. Aprčs műres réflexions, le Gouvernement<br />

géorgien a décidé finalement d’abaisser <strong>les</strong> normes admises généralement<br />

en URSS jusqu’au niveau des normes internationa<strong>les</strong> ŕ partir du I er juillet<br />

1990.<br />

L’hebdomadaire Nédélia du 22 avril 1990 a révélé pour la premičre<br />

fois aux Soviétiques une information jusqu’alors considérée comme<br />

secrčte : « D’aprčs <strong>les</strong> données du Comité d’Etat de l’URSS pour l’hydrométéorologie,<br />

la contamination radioactive s’est propagée sur <strong>les</strong> territoires<br />

de quatre régions de la Fédération de Russie, de cinq régions<br />

d’Ukraine, de cinq régions de Biélorussie [...] On trouve des zones de contamination<br />

isolées dans le territoire de Krasnodar, autour de Soukhoumi,<br />

dans <strong>les</strong> républiques baltes. Il est impossible de préciser l’importance de la<br />

pollution de l’environnement par le strontium, le plutonium, <strong>les</strong> particu<strong>les</strong><br />

ionisantes. On ne dispose pas d’informations précises sur la pollution<br />

par le césium ».<br />

Nédélia a reconnu également, en se basant sur <strong>les</strong> conclusions de la<br />

Commission d’expertise d’Etat, que <strong>les</strong> terres contaminées sont recultivées<br />

pour « exporter » <strong>les</strong> produits agrico<strong>les</strong> vers d’autres régions de

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