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les médias sous gorbatchev

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Postface<br />

iste pas. On regarde <strong>les</strong> émissions de la télévision de Saint Petersbourg<br />

dans une bonne moitié de la partie européenne de l’URSS. De bons livres<br />

sont publiés partout. Pourquoi n’est-il pas possible de faire paratre dans<br />

<strong>les</strong> pays baltes, en Transcaucasie ou en Ukraine un journal interrépublicain<br />

ŕ fort tirage ? En fait, toutes <strong>les</strong> républiques de l’URSS, ŕ l’exception<br />

de la Russie, subissent un blocus informationnel. Les opinions de leurs<br />

habitants ne peuvent parvenir ni aux républiques voisines, ni ŕ l’ensemble<br />

de l’Union, ni ŕ l’étranger.<br />

Mais pourquoi parler des républiques alors qu’ŕ Moscou il est<br />

impossible d’éditer un journal comme Le Figaro ou Le Monde ŕ Paris ?<br />

Une de nos publications traditionnel<strong>les</strong>, <strong>les</strong> Izvestia, s’approche de cet<br />

étalon. Au sein de sa rédaction, ne s’apaise pas le scandale lié ŕ la nomination<br />

aux postes de direction par l’establishment militaire et le parti de<br />

personnages que l’on a pas tardé ŕ surnommer « <strong>les</strong> envoyés spéciaux du<br />

CC du PCUS ». C’est dommage, car il y a un an ŕ peine, <strong>les</strong> Izvestia<br />

étaient encore un bon journal. Nézavissimaa gazeta aurait pu, ŕ son tour,<br />

devenir Le Monde soviétique, ŕ condition de posséder sa propre<br />

imprimerie, un réseau de correspondants ŕ l’étranger et de jouir d’un<br />

régime de faveur en matičre de financement, d’approvisionnement et de<br />

services postaux. Mais qui peut donner tout ça ŕ Vitali. Tretiakov ? Boris<br />

Eltsine, peut-tre ? Ce n’est pas exclu.<br />

De temps en temps, des explosions d’indignation éclatent dans<br />

<strong>les</strong> républiques de l’URSS leur opinion publique proteste contre la<br />

maničre, qu’ont <strong>les</strong> <strong>médias</strong> de Moscou, d’interpréter <strong>les</strong> événements<br />

locaux. Les Lituaniens considčrent comme mensongers et provocateurs<br />

<strong>les</strong> artic<strong>les</strong> de la Pravda et <strong>les</strong> commentaires de la télévision centrale sur<br />

<strong>les</strong> événements ŕ Vilnius. On peut en dire autant des Géorgiens,<br />

Arméniens, Azerbadjanais, Ouzbeks, etc. Les meilleurs représentants<br />

de ces peup<strong>les</strong> croient, et c’est lŕ le plus désagréable, que souvent la<br />

presse démocratique et libérale de Moscou également, et jusqu’ŕ<br />

Nézavissimaa gazeta, déforme, volontairement ou non, la nature des<br />

drames qui se déroulent dans <strong>les</strong> républiques. La tradition d’une information<br />

compétente et véridique n’existe pas dans notre presse. Le désir,<br />

l’habileté, le courage, l’argent et, finalement, la place manquent parfois<br />

aux journaux de Moscou pour publier des artic<strong>les</strong> sur <strong>les</strong> développements<br />

dans <strong>les</strong> républiques. La Géorgie, par exemple, n’est pas mentionnée<br />

dans <strong>les</strong> colonnes de la presse centrale plus souvent que la<br />

Nouvelle-Zélande dans cel<strong>les</strong> du Monde. Mais le parlement français ne<br />

prétend pas décider du sort des habitants de la Nouvelle-Zélande, tandis<br />

que de nombreuses instances administratives de Moscou cherchent<br />

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