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les médias sous gorbatchev

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La liberté acquise<br />

Komsomolskaa Pravda, la Pravda et <strong>les</strong> Izvestia sont <strong>les</strong> seuls journaux<br />

soviétiques, sans parler de TASS et de l’IAN (APN), qui possčdent un<br />

réseau ramifié de correspondants particuliers ŕ l’étranger. Oublions<br />

qu’une part appréciable de ces correspondants particuliers sont des<br />

agents du KGB et de la Direction principale des renseignements du<br />

Ministčre de la défense de l’URSS qui n’ont pas travaillé un seul jour<br />

comme collaborateurs titulaires de la rédaction avant leur envoi en mission<br />

ŕ l’étranger.<br />

Le 7 février 1991, l’écrivain géorgien Levan Khandrava a<br />

exprimé, dans le journal républicain Vestnik Grouzii (autrefois, Zaria<br />

Vostoka), son opinion personnelle qui était aussi celle du Soviet suprme<br />

de la Géorgie et de la majorité des Géorgiens qui regardent <strong>les</strong> émissions<br />

de la télévision centrale et lisent <strong>les</strong> journaux soviétiques centraux. Dans<br />

la campagne antigéorgienne déclenchée ŕ l’occasion des événements en<br />

Ossétie du Sud, écrivait Khandrava, la télévision centrale et le journal<br />

Komsomolskaa Pravda font preuve d’une fureur particuličre. Les<br />

insinuations de ce dernier ont d’autant plus de poids que ce journal pour<br />

jeunes a acquis, ces derniers temps, selon l’écrivain, la réputation d’organe<br />

libéral, démocratique, appartenant ŕ la presse qui dit la vérité crue<br />

devant ceux qui détiennent le pouvoir. Malheureusement, toute la presse<br />

centrale officielle est plus ou moins coupable d’attiser <strong>les</strong> conflits<br />

interethniques en URSS. La Pravda et la Krasnaa zvezda, organe central<br />

du Ministčre de la défense de l’URSS, s’y livrent ouvertement et<br />

d’autres périodiques le font en tapinois, ŕ cause de leur faible compétence<br />

professionnelle. Dans <strong>les</strong> républiques baltes, <strong>les</strong> premiers jours de<br />

1991 ont montré qu’il n’y avait en Russie qu’une seule grande personnalité<br />

politique capable et désireuse d’éteindre la flamme des conflits<br />

interethniques en URSS : Boris Eltsine.<br />

Ce passage en revue assez bienveillant des principaux périodiques<br />

soviétiques ne peut pas cacher le fait que la presse soviétique, mme au<br />

début de l’année 1991, au commencement de la transition vers l’économie<br />

de marché, reste toujours l’enfant de l’économie de l’ancienne<br />

société militaro-idéologique. Nous reprenons cette définition ŕ l’académicien<br />

Youri.Ryjov, qui l’a formulée dans son article paru dans l’organe<br />

du CC du PCUS Sovietskaa koultoura du 25 aoűt 1990 ; Ryjov est<br />

recteur de l’Institut de l’aéronautique ŕ Moscou et député du peuple de<br />

l’URSS.<br />

En dépit de l’aspiration enthousiaste de la presse ŕ la glasnost, nos<br />

journaux et revues paraissant ŕ des tirages de masse se trouvent pour la plupart<br />

dans la mme condition que tous <strong>les</strong> intellectuels soviétiques pendant<br />

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