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les médias sous gorbatchev

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316 Les medias electroniques en URSS<br />

personnel, la situation semble pire qu’en ville. Les téléphones ne sont<br />

installés que dans <strong>les</strong> bureaux et <strong>les</strong> appartements des dirigeants locaux.<br />

Qui plus est, en campagne, appeler une autre ville ou un autre district pose<br />

souvent de gros problčmes, car <strong>les</strong> centraux téléphoniques sont vétustés et<br />

que la standardiste en reste la cheville ouvričre.<br />

Du reste, peu de vil<strong>les</strong> soviétiques ont des codes téléphoniques<br />

interurbains. Si vous téléphonez par l’automatique de Moscou ŕ<br />

Leningrad, vous pouvez d’ordinaire joindre votre interlocuteur sans trop<br />

de difficulté, ce qui est loin d’tre le cas si, vous trouvant dans une petite<br />

agglomération provinciale vous tentez d’appeler une autre ville de la<br />

province profonde, qu’elle soit éloignée de 100 ou de 1 000 kilomčtres.<br />

Faut-il préciser que <strong>les</strong> chemins de fer, l’aviation, <strong>les</strong> établissements gouvernementaux<br />

et du parti, <strong>les</strong> services du KGB et de l’Intérieur, le<br />

Ministčre de la défense ont leurs propres réseaux qui, eux, fonctionnent<br />

on ne peut mieux et que, mme dans le réseau interurbain au service de la<br />

population, <strong>les</strong> commandes des établissements prennent toujours le pas<br />

sur cel<strong>les</strong> des particuliers ?<br />

En ce qui concerne <strong>les</strong> communications téléphoniques internationa<strong>les</strong>,<br />

la situation est encore plus compliquée. En janvier 1990, la mise<br />

en service de la premičre cabine téléphonique de communication internationale<br />

en URSS payable avec une carte de crédit, donc en devises fortes,<br />

donnait lieu ŕ une cérémonie pompeuse dans le luxueux hôtel Savoy. Mais<br />

l’événement n’a rien de glorieux, si l’on se souvient que, 1) il faut mettre<br />

entre quelques heures et plusieurs jours pour obtenir une communication<br />

internationale depuis Moscou et <strong>les</strong> autres grandes vil<strong>les</strong> soviétiques ; 2)<br />

seuls <strong>les</strong> étrangers peuvent se servir des lignes automatiques, ŕ condition de<br />

se trouver ŕ Moscou et d’avoir réglé au préalable leur communication en<br />

devises ; 3) dans <strong>les</strong> années 70 déjŕ, tout Polonais pouvait appeler n’importe<br />

quel endroit en Pologne ou a l’étranger (ou peu s’en faut) de n’importe<br />

quelle cabine publique en automatique. A Moscou (mais ŕ Moscou<br />

seulement) pratiquement tous <strong>les</strong> abonnés ont la possibilité de joindre de<br />

la mme maničre de chez eux un numéro de leur choix en Bulgarie, en<br />

Roumanie, en Hongrie, en Pologne, en Tchécoslovaquie, en RDA, en<br />

Mongolie et mme ŕ Cuba, liste qui prouve une nouvelle fois que, jusqu’ŕ<br />

ces derniers temps, l’accčs du réseau téléphonique en URSS était considéré<br />

comme un problčme idéologique.<br />

A partir du 1 er janvier 1991, <strong>les</strong> tarifs des communications téléphoniques<br />

nationa<strong>les</strong> ont doublé en URSS. Le prix d’une minute est de 12<br />

roub<strong>les</strong> maintenant, pour des pays oů il y a beaucoup de nos compatriotes<br />

(Etats-Unis, Canada, Israël), de 8 pour le Japon. Ceux qui n’ont pas

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