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La science est une construction logiquement et
rationnellement cohérente qui tient sa vérité et sa
certitude de cette cohérence elle-même. La science se
construit comme une totalité qui met en accord la pensée
et la perception, la raison et les représentations. Ce
mouvement de totalisation qui se vérifie dans sa
démarche de totalisation elle-même progresse avec une
certitude que toutes les autres démarches de l’esprit
humain lui envient. Science devient synonyme de savoir
certain. Cette certitude n’est cependant qu’interne. Elle
n’affecte qu’un contenu insulaire. Celui-ci reste en
quelque sorte ’flottant’ dans un englobant qui lui permet
d’être et sur lequel il n’a lui-même aucune prise, à savoir
la raison, la nécessité, l’existence. Ces conditions de
possibilité de la science échappent à la science.
Si grand que soit l’espace rationnel que le logos puisse
se conquérir et se donner, et si large l’englobant de sa
puissance, il y a des extrêmes qui sont irréductibles au
milieu. Il y a un en-deçà et un au-delà inenglobables. Cet
en-deçà et cet au-delà ne cessent de ’faire’ question. Ces
questions sont radicales; elles ouvrent un infini en archè
et en télos. Et dans cet infini ’flotte’ en quelque sorte la
cohérence sphérique du dire logique.
Ces extrêmes indicibles comme l’acte d’être, l’ex-sister,
la poïésis originaire, l’infini, la nécessité de la nécessité,
la rencontre, le pourquoi du pourquoi, la valeur de la
valeur, l’amour, l’acte critique, la liberté, la raison de la
raison, Dieu.
La linéarité monosémique du logos logique tend à
assumer, à intégrer et à articuler la différence dans l’unité
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