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à-dire des énoncés qui sont vrais par définition.
Le sceptique ne nie pas la réalité de la perception
sensorielle. Tenir sa main sur le feu fait mal. Ce qu'il nie,
c'est qu'au-delà de l'apparence du feu qui brûle, au-delà
de l'expérience subjective, il y ait une réalité transcendant
l'expérience immédiate, à moins de considérer cette
réalité de façon probabiliste comme seulement hypothétique.
Il est vrai aussi que dans la vie quotidienne
beaucoup trouvent des principes directeurs menant à
une vie heureuse et tranquille sans recourir à des
absolus. La certitude absolue n'est pas nécessaire ni en
science ni dans la vie quotidienne. La science peut très
bien fonctionner, même en se limitant aux apparences et
aux probabilités.
Aujourd'hui, les philosophies dogmatiques se font rares.
L'âge d'or de la métaphysique appartient au passé. Le
scepticisme, explicite ou diffus, le plus souvent sous sa
forme probabiliste, occupe l'espace mental. Le seul
domaine de la philosophie où la question de certitude
absolue n'est pas tabou reste la logique. Il est peut-être
vrai que l'absolument certain reste hors de notre portée,
mais il est faux de dire que toutes les affirmations sont
également probables.
Contre la méthode
Dans son acception la plus serrée, et d'un point de vue
plus strictement épistémologique, au-delà de sa préoccupation
de recherche de l'indifférence heureuse, le
scepticisme est une étonnante école de la pensée rigoureuse,
proche de l'esprit scientifique moderne.
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