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l'ensemble complet de toutes les observations effectives
ou possibles, passées et futures. Mais ce ne serait plus
l'induction !
De l'unité au grand nombre, du grand nombre au tout, la
distance est infinie. La vérité se tient dans le tout et dans
le tout seulement. Le grand nombre, si grand soit-il, ne
contient que des probabilités. Dès lors, la vérification
peut-elle prendre fin avant d'avoir tout embrassé ?
L'induction n'arrive donc jamais à la vérité plénière. La
science doit donc se contenter d'une vérité partielle
obtenue par une vérification qui reste en chemin.
Pour le positivisme logique du Cercle de Vienne, l'induction
est incontournable. Les données des sens sont
seules capables de permettre la vérification des théories
générales de la science, à la condition qu'elles soient
suffisamment nombreuses et bien observées. C'est donc
la 'vérifiabilité' des énoncés singuliers qui est le seul
critère de la 'vérité' scientifique. Pour Karl Popper, au
contraire, aucune théorie scientifique générale n'a jamais
pu être établie par une quelconque forme d'induction, et
partant être vérifiée. Aucune théorie scientifique n'est
donc logiquement ou même empiriquement vérifiable.
Popper va jusqu'à soutenir qu'une théorie ne peut être
scientifique que si elle est potentiellement fausse, c'est-àdire
réfutable, et même fausse en comparaison de la
vérité certaine de laquelle elle prétendrait se rapprocher.
Karl Popper considère l'induction comme un mythe. En
effet, aucune théorie universelle stricte n'est justifiable à
partir d'un principe d'induction sans que cette justification
ne sombre dans la régression à l'infini. Aucun énoncé de
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