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lisme et intuitionnisme, peut-il fournir à la pensée une
position tenable ?
La difficulté d'une telle approche est qu'elle court-circuite
la différence sans laquelle il n'est ni conscience ni
pensée. Ainsi, par exemple, nos états intérieurs ne
deviennent conscients et ne se déterminent que par les
différences ou le contraste qu'ils présentent entre eux. Il
en va de même pour la pensée qui ne fonctionne que
dialectiquement par dépassement de contraires. Cette
fondamentale différence se définit par des rapports. Mais
un rapport n'est pas une chose mais un acte. En tant que
tel il implique une activité extérieure et supérieure aux
termes du rapport. Cette activité est identique à l'esprit
lui-même qui est, comme nous l'avons vu, toujours
'entre', créant des différences pour les surmonter et les
rassembler.
L'acte de différentiation, acte de l'esprit, est immédiatement
donné dans toute connaissance, de la plus
humble sensation à la réflexion la plus haute. C'est lui qui
rend à la raison le donné immédiat de l'intuition de la
réalité et rend lumineuse l'évidence de la croyance à des
réalités extérieures.
En exode vers la vérité
Si la vérité ne peut être ultimement que dans l'accord des
accords, pouvons-nous espérer l'atteindre entière de
façon absolue ? Nouer l'accord à l'extérieur d'une sphère
peut être difficile. Cela dépend de sa taille et de sa
complexité. Mais une telle tâche reste sectorielle. Elle
n'est pas principiellement impossible. Ainsi l'aventure de
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