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cependant immuable dans ses exigences. Quelles que
soient les formes concrètes de son application, la raison
demeure imperturbablement ouverture critique et exigence
de rationalité. En tant que constituante, la raison
reste immuablement exigence axiologique. Et c’est cette
raison activement constituante, raison de toute raison
historiquement constituée, qui régit universellement l’espace
matriciel de l’humain, l’espace du logos.
En continuité avec la distinction lalandienne sur la raison
viennent logiquement ces autres distinctions entre
'science constituante' et 'science constituée', et finalement
entre 'vérité constituante' et 'vérité constituée'. La
‘science’, par exemple, n’est pas simplement la science
constituée, c’est-à-dire l’édifice imposant de l’ensemble
des concepts, des connaissances, des méthodes, des
lois et des théories. L’état de la science à un moment
donné de sa démarche n’est jamais qu’un état relatif et
révisable. Derrière les sciences constituées est à l’œuvre
la science constituante, c’est-à-dire la conquête de la
raison scientifique. Une aventure jamais achevée de
l’intelligibilité scientifique.
La vérité
La vérité absolue n'est qu'à la limite. 'La' vérité n'est
jamais que la vérité d'un ensemble, d'un système, d'un
domaine si grand soit-il, bref, de quelque chose comme
une 'bulle' ! La première question de vérité: concerne la
bulle elle-même. Il faut commencer par la définir, en faire
le tour, préciser son extension, marquer les limites et les
frontières entre le dedans 'englobé' et le dehors
'englobant'. On voit d'emblée que la vérité de la bulle
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