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A de tels arguments, de nombreux sceptiques ont
répliqué par des concepts probabilistes au sujet de la
connaissance empirique. D'autre part, le scepticisme
sensoriel n'a pas empêché les dogmatistes de chercher
ailleurs la vérité absolue, soit du côté de la Raison ou de
la Logique.
Une connaissance certaine est-elle possible ?
Sur les questions les plus fondamentales, comme savoir
si la certitude et la connaissance sont possibles, certains
sceptiques croyaient savoir que la certitude était
impossible, d'autres affirmaient ignorer si la connaissance
était possible. Affirmer qu'il est impossible de
savoir contredit cette affirmation elle-même, Mais affirmer
ne pas savoir si la connaissance est possible ne contredit
pas l'idée qu'un effort est nécessaire pour acquérir la
connaissance, même si l'on ne peut être sûr d'y arriver
au départ. Bien que certains sceptiques semblent avoir
maintenu que l'idéal consistait en une absence d'opinions
tranchées, la plupart, sans doute, pensaient que lorsqu'une
position est soutenue par un ensemble de
preuves plus solides que celles de la position contraire,
mieux vaut croire en la plus probable.
Dans la plupart des cas, ils n'ont sans doute pas cru qu'il
fallait suspendre son jugement sur absolument tout,
simplement parce qu'on ne peut être totalement sûr de
quoi que ce soit. Une telle opinion se réfuterait d'ailleurs
elle-même, puisqu'on devrait s'abstenir de décider de sa
véracité. La suspension absolue du jugement devrait être
réservée aux sujets dont on ne sait rien, desquels on ne
peut rien savoir, ou pour lesquels les preuves du pour et
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