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conflits de dogmes, par-delà également la douleur que
provoque la décou-verte de l'incohérence dans leurs
certitudes. Avant de croire, le scepticisme veut
essentiellement vérifier. Mais sans jamais fermer son
doute sur lui-même, ce qui en ferait une certitude et
constituerait une autre forme de dogmatisme.
Gorgias (483-378), connu comme sophiste plutôt que
comme sceptique, affirmait que rien n'existe, ou que si
quoi que ce soit existe, on ne peut le connaître, ou que si
quoi que ce soit existe et qu'il est possible de le connaître,
on ne peut en parler. Un autre sophiste, Protagoras
(480-411), enseignait que l'Homme est la mesure
de toutes choses'. Quant au matérialiste Démocrite (460-
370), la connaissance sensible, pourtant la seule possible
pour nous, n'est pas fiable.
Pyrrhon (360-270) est considéré comme le premier représentant
du scepticisme philosophique. Les pyrrhoniens
recherchaient la vérité, même si la plupart du
temps, cela signifiait qu'ils cherchaient des arguments
contredisant les positions dogmatiques soutenues par
d'autres philosophes comme les stoïciens ou les épicuriens.
Trouver des façons de combattre le dogmatisme
était l'élément central du scepticisme philosophique. Il
n'en reste pas moins qu'il était aussi considéré comme
une règle de vie par ses adeptes avec, pour objectif,
l'ataraxie, la paix de l'esprit, un état de tranquillité
parfaite.
Ses successeurs Arcésilas (316-241) et Carnéade (214-
129) ont tous deux dirigé l'Académie fondée par Platon.
Arcésilas, de la Moyenne Académie, prétendait que l'on
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