LIvre au format PDF - Meta-noia

‘hors de’ n’est que par postulation. Une métaphysique est
désormais impossible. La transcendance s’estompe; elle
n’est plus que dans les strictes limites du possible
humain comme simple ‘transcendantal’. Le ‘noumène’
étant inaccessible, reste comme seul possible le
‘phénomène’. Le réel en-soi étant hors d’atteinte, reste le
réel-pour-moi. L’objectivité de l’objet-pour-moi s’identifie
à la nécessité de la pensée elle-même. La matière
s’évanouit, reste la forme. La structure prime sur le contenu.
La pertinence du ‘même’ relègue l’ ‘autre’ hors frontières.
Dieu ? Le monde ? Le je ? De pures idées de la raison
pure. Essentiellement des exigences régulatrices du
sujet. Transcendantales. Sans aucune possibilité de
‘transcendance’. Sous peine pour la raison, en tenant ses
‘idées’ pour des réalités objectives, de faire un mauvais
usage d’elle-même. Passer du transcendantal au transcendant
ne peut conduire qu’à des erreurs et des
illusions. Paralogismes et antinomies. La raison est audessus
de la pensée (entendement). Pure fonction
formelle de régulation de l’entendement. Il n’y a donc pas
d’intuition possible pour la raison. Or notre connaissance
ne peut être rien d’autre que l’intuition pensée.
L’Etre est au-delà de notre possible. Toute ‘preuve’ de
l’existence de Dieu est donc impossible. Car ce Dieu
‘prouvé’ n’est jamais que l’idée de Dieu dans les limites
de notre possible. L’homme est-il donc absolument
prisonnier de sa schizoïdie ? Pourtant Kant a la certitude
de Dieu. D’où peut lui venir cette certitude ? Elle ne peut
pas venir du possible ‘théorique’. Puisqu’un au-delà de
ce possible est impossible. Mais justement, au coeur de
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