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de la vie, à savoir l’articulation de type mécaniste, la
constructivité de type structural, la genèse de type
diachronique, le fonctionnement de type systémique, s’ils
sont incontestablement féconds, sont-ils suffisants pour
expliquer de part en part la totalité de la vie ?
– Notre intelligence scientifique va du complexe (le point
d'arrivée) au simple. L'évolution, par contre, va du simple
(le point de départ) au complexe. La première procède
par analyse et ne jure que 'réduction'. La seconde
procède par synthèse et appelle une 'production'. Au
niveau épistémologique de l'idée, l'opposition analyse/
synthèse ne fait pas difficulté. Au niveau pragmatique du
réel, au contraire, il y a un abîme entre réduction et
production.
– L'organisme ne se comprend pas à partir de la machine
mais contre elle. La machine, en effet, est construite
alors que l'organisme se développe. Les activités d'une
machine sont déterminées par sa structure alors que la
structure organique est déterminée par des processus.
– Contradiction du mécanisme. En voulant expliquer à
tout prix le phénomène de la vie et de l’univers par des
mécaniques ne souligne-t-il pas son impuissance devant
la question de leur enchaînement causal et de l'origine
de celui-ci ?
– Parmi les notions bannies de la communauté scientifique
il y a celle de 'but'. Celle de 'fonctionnalité', au
contraire, est incontournable. Mais comment définir la
fonctionnalité autrement que par la réussite dans
l'atteinte d'un but ?
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