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Il y a la vérité qui précède, la vérité avant moi, la vérité
en soi. La vérité objective encore sans lien ou rapport
avec un sujet. La vérité qui 'est' en elle-même et pour
elle-même, même si personne ne l'atteignait. C'est ainsi
que la pression atmosphérique existait avant l'invention
du baromètre. C'est la vérité qui 'englobe' y comprise la
vérification. Elle est présupposée avant que je ne la
cherche.
Il y a la vérité pour moi. Elle commence avec ma
croyance en elle. Comment accéder à la vérité si je ne
commence pas par croire, d'une part, en la vérité en soi,
d'autre part, en ma possibilité de l'atteindre. Sans cette
double croyance il n'est pas de vérité effective.
Il y a la vérification. Elle confirme la croyance, la rend
solide et inébranlable, bref, lui confère l'objectivité,
devenant ainsi vérité non seulement pour moi mais aussi
pour les autres. Mais elle est engagée sur un chemin
infini ! Pourtant il faut vivre. Il faut agir. Le processus infini
doit pouvoir s'arrêter. Pour cela il faut mettre le doute
entre parenthèses. Momentanément, seulement !
La vérité relative et provisoire
Pour le positivisme logique un énoncé de la science
empirique est vrai ou faux s'il est vérifiable par le
raisonnement inductif basé sur l'expérience. Pour
Popper, par contre, l'induction est problématique et la
vérification par l'expérience est impossible parce que
tâche toujours incomplète. La vérification devrait plutôt
être de l'ordre de la 'corroboration'. Il s'agit là d'une
forme relative et non absolue de vérité, toujours dépen-
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