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econnaître que cette vérité ne s'impose pas à tout le
monde. Il s'agit d'une vérité relative à un sujet, autant dire
une opinion.
Les dogmatiques font reposer leurs arguments sur des
démonstrations qui reposent elles-mêmes sur un critère
de vérité. Pour décider si une démonstration est concluante,
il faut en effet que chacune de ses parties ait été
reconnue pour vraie. Mais qu'est-ce qui permet de reconnaître
cette vérité ? Ça ne peut être une démonstration,
puisqu'elle aurait besoin à son tour d'être démontrée,
mais si c'est une affirmation non démontrée, elle sera
arbitraire et ne pourra pas convaincre. Sextus Empiricus
soulève ici le problème majeur des démonstrations. Elles
reposent toujours sur des postulats. Mais ceci n'est pas
acceptable d'un point de vue logique strict. Il en conclut
qu'il n'y a pas de critère de vérité.
Rien ne peut nous permettre d'affirmer qu'une chose est
vraie, pas plus que d'affirmer qu'elle est fausse, car il y
aura toujours dans ces affirmations une part de décision
arbitraire.
Les scepticismes
Etymologiquement, scepticisme, du grec skeptikos, veut
dire 'qui examine'. Au sens strict, il s'agit d'une philosophie
selon laquelle la pensée humaine n'arrive pas à
se déterminer si elle peut ou si elle ne peut pas arriver à
la découverte d'une vérité. Il ne s'agit donc pas de rejeter
la recherche mais au contraire de ne jamais l'interrompre
en prétendant être parvenu à une vérité absolue. On
parvient ainsi à la quiétude – ataraxia – par-delà les
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