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l'accuser de dogmatisme. Au-delà de l'usage strict du
terme, sceptique est un adjectif abondamment employé,
souvent avec excès. Il a beaucoup été utilisé pour
désigner un certain défaitisme face à la connaissance,
particulièrement à la Renaissance. Le terme a, enfin, été
récupéré par des mouvements n'ayant qu'un lointain lien
avec le scepticisme mais qui cherchent à mettre en avant
leur contestation face à des idées présentées comme
vraies.
Un au-delà de la connaissance sensible
est-il possible ?
Le scepticisme, de façon générale, est basé sur la
croyance que notre connaissance part de l'expérience
sensorielle. Or, cette expérience varie d'une personne à
l'autre, d'un moment à l'autre. Comment s'y fier avec
certitude ? Et comment posséder la certitude absolue sur
quoi que ce soit en ne comptant que sur l'expérience
fournie par les sens ? Il est vrai que parmi des
dogmatistes comme Platon et Descartes les arguments
démontrant le manque de fiabilité de l'expérience
sensorielle ont été encore plus nombreux.
Pour les sceptiques 'empiristes', nous percevons les
choses uniquement telles qu'elles nous apparaissent.
Nous ne pouvons donc pas connaître la source de ces
apparences, si tant est qu'il y en a une. Si, par conséquent,
il y a connaissance sensorielle, elle est toujours
personnelle, immédiate et changeante. Toute déduction
faite à partir des apparences est sujette à erreurs. Nous
ne possédons aucune méthode pour déterminer si nos
conclusions ou jugements sont exacts.
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