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La nécessité dans l’univers s'identifie désormais à la
nécessité d’un rapport. Et ce rapport se traduit dans une
fonction mathématique. La science grecque affrontait
deux univers hétérogènes: l'univers logique de la pensée
et l'univers opaque des choses qui ne sont que ce
qu'elles sont. Pour la science moderne il n'y a qu'un seul
univers, homogène, qui relève de la même intelligibilité.
La nature cosmique devient une totalité logico-matérielle.
Elle tient dans un réseau de fonctions mathématiques
que sont les lois et les théories.
A partir du dix-septième siècle la causalité passe de la
conception animiste d'une 'force-qui-produit' vers la logique
d'un rapport mathématique. Le principe de causalité
devient principe de déterminisme qui exclut le hasard. Le
principe du déterminisme devient le postulat fondamental
de l’expérience scientifique. Le concept de loi se
substitue au concept de cause. La loi est essentiellement
rapport mathématique.
Les mathématiques et la réalité
Vérité et phénomène, sensible et intelligible, vie et structure,
quantitatif et qualitatif... se retrouvent dans la clarté
et la distinction des essences mathématiques. Un petit
nombre de principes suffisent pour arriver à rendre raison
de l'indéfinie diversité et complexité du monde. Puisque
l'essence des choses est fondamentalement mathématique,
l'expérience, libérée de la contingence, peut
atteindre la nécessité par le raisonnement inductif.
Comprendre et expliquer consiste à discerner la trame
mathématique inhérente à la réalité.
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